On connait tous un couple parfait. Celui qu'on regarde en se disant : «Honnn ils sont dont ben cutes!». Le genre de couple qui se donne des surnoms, mais que pour eux, c'est pas quétaine, jamais. Ça passe tout le temps. C'est l'impression que j'ai eu quand j'ai rencontré Fanny et Olivier (les Beloux) la première fois. Il y a quelques années, j'ai participé à la production d'un clip qu'ils ont réalisé avec leur boîte de production Mimosa Média. Je me souviens m'être dit : Wow, ces deux-là, ils se complètent tellement! Quelle chance il a ce petit Léo d'être tombé dans une famille aussi amoureuse! Bienvenue dans l'univers des Beloux!
 
 
Âge/Sexe/Ville
Fanny : 28/F/Montréal
Olivier : 29/M/Montréal
  
Occupation?
F : Notre premier bébé fut notre entreprise, Mimosa Média, que nous avons lancée ensemble il y a de ça (déjà) 5 ans.
Je m’occupe de la production, la conception, de la réalisation et bien d’autres affaires…
O : Je m’occupe de la production, de la direction photo, du montage et de bien d’autres affaires (surtout depuis que Fanny est en semi-congé de maternité… je mets les bouchées doubles).

 Crédit photo : Olivier Normandin.

Quantité de petits humains à votre actif
F : Un seul humain. Sinon, on a aussi, Monsieur Lafleur, un p’tit chien (saucisse) que j’aime d’amour et qui est trop gentil avec notre enfant.
O : Oui, Lafleur et Léo… le petit dernier.
 

Crédit photo : Fanny Lefort.

Votre petite famille en deux mots
F : Ça a commencé à Pemberton, dans l’Ouest canadien, avec deux âmes perdues à la recherche de leur identité, qui se sont tout de suite aimées. 7 ans plus tard, ils sont deux semi-adultes* qui s’aiment tout autant et qui ont mené 1001 projets ensemble, dont le plus gros de leur vie : le p’tit Léo.
*Je serai officiellement adulte quand je ferai ma sauce à spag'.
O : Fanny, c’est beaucoup plus que deux mots ça! C’est peut-être cheesy, mais je dirais : «Pur bonheur». C’est pas toujours évident d’être à son compte et travailler avec sa blonde, c’est difficile de décrocher à 100%, mais on dirait que depuis que Léo est dans notre vie ça remet les priorités à la bonne place. Le pur bonheur, c’est ma petite famille.



 Crédit photo : Olivier Normandin.

La grossesse pour toi ça a été? Et l’accouchement? Et la vie de maman/papa?
F : Je me souviens, quand tout ébranlée d’apprendre que j’étais enceinte (surprise!), je suis allée à la clinique voir un doc. Elle m’a dit de me calmer en ajoutant «vous allez voir, tout va bien aller». Elle venait de dire, sans le vouloir, un p’tit mensonge.  
À 10 semaines on a réalisé que ma pression était haute, j’ai donc dû être suivie de près à la clinique GARE de Maisonneuve-Rosemont. Puis, arriva ce qui devait arriver avec ma pression élevée… à 31 semaines, je me retrouve hospitalisée. Ma pression est montée subitement à 170/120, c’était donc un début de prééclampsie. Puisque les résultats sanguins montraient que mon état était stable, ils voulaient prolonger ma grossesse le plus longtemps possible. Je devais rester alitée et des infirmières venaient prendre ma pression toutes les 2 heures, jour et nuit, en plus de me faire 4 prises de sang par jour. 5 jours plus tard, mes plaquettes ont chuté de moitié. J’ai eu une césarienne d’urgence, sous anesthésie générale. Ni moi ni Oli n’avons pu assistés à l’accouchement. J’ai ensuite dû attendre 29 heures avant de voir mon bébé (le temps que la prééclampsie quitte mon corps).
Finalement, 32 semaines = prématuré…
 
O : Disons que c’est pas ce à quoi on s’attendait. Ça m’a énormément inquiété pour la santé de Fanny et du bébé et en tant que père tu te sens parfois impuissant dans ce genre de situation. Lors de l’accouchement, c’est fou, mais j’ai vraiment eu peur de perdre Fanny; je m’étais déjà inventé une vie de père monoparental… J’ai pu voir le bébé tout de suite après l’accouchement et je prenais plein de photos du petit pour Fanny et lui décrivais tout dans les moindres détails. Finalement, tout s’est bien terminé. Au centre de néo-natalité, Léo était un vrai champion des prématurés. Je n’arrêtais pas de lui dire «t’es fort, t’es capable!».
 
F : Pendant 5 semaines, nous avons été à l’hôpital au chevet de notre mini-bébé (il pesait 3,3 livres à sa naissance). Ces 5 semaines ont été difficiles, certes, mais ô combien formatrices. J’ai bombardé les infirmières des 8 millions de questions qui pouvaient me venir en tête. Ç'a même un peu été une «école des parents» pour nous. Quand nous sommes arrivés à la maison avec Léo, on était bien outillés pour se débrouiller comme des champions.
  

Crédit photo : Olivier Normandin.

Avant d’être mom tu étais? Avant d’être pops?
F : Une fille avec la peur bleue d’être mère. Avant Léo, je n’avais jamais pris un bébé dans mes bras et ce n’était pas naturel pour moi. Si Léo n’était pas arrivé par surprise, j’aurais sûrement eu bien de la misère à me décider à avoir un bébé. Pour moi, avoir un enfant c’était mettre une pause à tous mes rêves. La vie fait bien les choses, car finalement je pense être une mère pas si mal et je rêve encore plus fort qu’avant. Un bébé ne nous arrête pas, au contraire, c'est un carburant qui nous motive à nous dépasser (faut bien qu’il soit fier de nous, t’sais).
O : Je voulais des enfants, mais pas avant 30 ans, j’ai souvent dit ça hahaha! Finalement, j’ai eu Léo à 28 ans… mais j’étais censé l’avoir à 29. Une chance que le petit Léo est arrivé dans notre vie par surprise. C’est encore mieux comme ça, puisque peut-être on l’aurait attendu longtemps.

Crédit photo : Fanny Lefort.

 
Une chose que vous voulez transmettre à vos minis?
F : Le pouvoir de l’imaginaire. Quand tu as de l’imagination, tu peux tout accomplir, on ne s’ennuie jamais. Mais surtout, quand tu as le pouvoir d’imaginer, d’enjoliver, de colorer la réalité, de rêver à un futur meilleur, tu peux passer au travers de n’importe quelle épreuve. C’est aussi la plus grande richesse que l’on puisse avoir. Presque tous les enfants en ont une débordante, mais la plupart des adultes la perdent avec le temps, c’est pourquoi il ne faut jamais cesser de la travailler. 
O : Croire en ses rêves, avoir de la détermination et du respect envers les autres.
 

Crédit photo : Fanny Lefort.

Annie Brocoli ou Karkwa?
F : Karkwa. Je chante à Léo du Alex Nevsky, les Sœurs Boulay, Bernard Adamus, Louis-Jean Cormier, et il semble adorer ça. Encore hier, je lui ai fait jouer «Lighthouse» de Patrick Watson et il s’est mis à sourire automatiquement. Peut-être bien qu’un jour il sera tanné de la musique d’adulte et ira vers Carmen Campagne #TirerMaVache, mais pour le moment il ne semble pas s’en plaindre.
 
O : Karkwa ou Pat Watson plus précisément. Quand Léo était à l’hôpital, je mettais mon Iphone près de son oreille et lui faisait jouer du Patrick Watson. Ça semblait l’apaiser. Sinon moi je lui chante Léo l’escargot d’Anne Sylvestre, il trippe comme un petit fou. Il aime également me regarder faire du montage à cause des images qui bougent et de la musique.
 

 
Crédit photo : Fanny Lefort.
 

Un conseil à une future maman/Un futur papa?
F : Tiens-toi loin de Google. Quand j’ai su que j’étais enceinte, je googlais mes moindres symptômes et toutes les questions qui me passaient par la tête (dans ce temps TPL Moms n’existait pas t’sais!). Je tombais toujours sur des forums de discussion de femmes enceintes névrosées. Puis, quand j’ai appris que je faisais de la haute pression, j’ai passé un bon mois à me faire des peurs en lisant compulsivement là-dessus. Avec toutes les histoires que je lisais, je ne dormais pas la nuit. Finalement, j’ai décidé de ne plus rien googler d’ici mon accouchement et j’ai retrouvé la paix d’esprit. En fin de compte, j’ai fait ce que je craignais le plus : une prééclampsie. Les histoires d’horreurs que j’ai lues m’ont-elles aidée à passer au travers? Pantoute, en fait, ça s’est passé bien moins pire que tout ce que j’avais lu.

O : C’est pas le temps «chocker», faut que tu sois fort, car c’est toi l’homme de la situation. Tente de ne pas trop te poser de question, ne lis pas trop de livres sur le sujet, mais renseigne-toi plutôt en demandant des conseils à d’autres pops. Pour terminer, fis-toi essentiellement à ta logique. P.-S. : Assure-toi de ne jamais manquer de rien, au pire achète en double, parce que s’il manque de quoi, devine qui va aller chercher le tout….

 
Paroles sages de votre progéniture
F : En ce moment, le seul moyen de communication de Léo est de pleurer. Je n’ai su détecter une sagesse dans ses sons bruyants.
O : Au moins, ses petits sourires mettent du soleil dans nos journées.
 

 Crédit photo : Laurence Martel.

Avez-vous vécu des moments difficiles durant la grossesse ou à l'accouchement? Comment ça s'est passé à travers votre couple?