Dans un cours de psycho que j’ai eu à l’université, on parlait du génie créatif (ouin, je suis pédante de même!). Selon une étude (dont je ne me souviens pu trop la source… faisons confiance à la prof, ok?), notre vie d’adulte serait divisée en trois champs : le travail, la famille et l’amour. Et de ces trois champs, il ne serait possible que d’en réussir deux… Si on excelle dans son boulot et qu’on est un parent exemplaire, forcément on aurait une vie de couple de marde. Conséquemment, pour réussir sa famille et sa vie amoureuse, il faudrait donc slaquer les ambitions carriéristes… Là où je veux en venir, c’est que mon congé de maternité se termine sous peu et que je suis hantée par cette maudite étude-là. 

Le mois prochain, mon petit dernier fera son entrée à la garderie. Il aura 9 mois. C’est petit. D’ici là, probablement qu’il n’aura toujours pas de dents, qu’il ne dira pas encore «maman» et qu’il n’aura pas fait ses premiers pas. L’envoyer à la garderie si jeune c’est augmenter le risque que ça arrive pendant mon absence. Pendant que j’occupe mon rôle de femme. Eh oui, comme la majorité des mamans, je culpabilise. Encore. Tout le temps.

Mais pourquoi? Je pourrais très bien rester à la maison? Nous éviter la course contre la montre matin et soir? Arrêter de culpabiliser? Non. La vérité, c’est que j’ai hâte de retourner travailler. Ça y est, c'est dit. J’ai hâte de m’accomplir comme personne à travers mon emploi, à travers mes propres projets et d’acheter mes bobettes avec mon propre argent. J’ai hâte d’échanger de longues conversations en continu avec des grandes personnes et de ne plus avoir 22 lb scotchées à mon corps 20 h/24. Avoir les deux mains libres, WOW! Et à la fin de ma journée, j’aurai aussi très hâte de retrouver mes petits hommes. Parce que j’aurai eu du temps pour moi. Égoïste? Non. Je ne tripe simplement pas autant qu'Alyson sur la période mini. C'est correct. On n'est pas toutes pareilles. Même si certaines s’émancipent en restant au foyer (chapeau!), d’autres, comme moi, ont besoin de cette soupape qu’est le travail. J’ai besoin de mes enfants, j’ai besoin de mon travail et j’ai besoin de mon chum pour être heureuse. 

Et je vous confie un secret? Pour notre couple, mon premier retour au travail a été très bénéfique. On avait dorénavant le même rôle : celui du parent-travailleur. On avait la même responsabilité de ramasser les bébelles qui traînent, de plier le lavage, de grasse matinée une fois de temps en temps… Le père d’une amie disait : «L’amour c’est comme un feu. Pour que ça reste vivant, il faut de l’air entre les bûches». Si c’est vrai pour le couple, ça doit bien l'être aussi pour les relations parents/enfants. 

Je n’ai pas envie de choisir entre ma vie de femme, de mère ou de blonde. Je veux J’ai besoin d’être tout ça en même temps! J'ai l'air convaincue? Mais non. Je vais quand même culpabiliser le mois prochain…

Comment vivez-vous le retour au travail? Ça fonctionne chez vous, la conciliation de ces trois maudites sphères de la vie? Angoisse, quand tu nous tiens...