«Ah, il est tellement tranquille. C'est facile et plaisant un bébé comme ça! Ça donne envie d'en avoir un autre, hein? À quand le prochain?»

Voici le genre de commentaires que les gens se plaisent à me faire, sans arrêt. Je sais bien que c'est dit avec de bonnes intentions, mais…

Alors oui. Ça donne espoir pour le prochain. Ça me rassure sur mes qualités de maman. Ça rend mon expérience maternelle évidemment beaucoup plus agréable. Mais c’est presque trop facile. Je dirais que c'est comme d’avoir les réponses écrites dans la paume de la main lors d'un examen, ça ne compte pas. 

Avoir un bébé quasi-trop-parfait, c'est aussi particulièrement épeurant. Il n'y a aucune certitude que le prochain sera comme le premier. Personne ne me garantit un autre bébé-triche.

Et serais-je capable d’autant d’amour (je sais que oui, ne vous inquiétez pas!)? De ne pas comparer? Disons que the bar has been set pretty high.

À vous qui me questionnez, je répondrai donc ceci : j'ai envie que mon fils soit encore le centre de mon univers pour un moment. Le seul, l'unique.

Juste nous. Qui se colle. Qui se donne des becs. Juste parce que. 
Crédit photo : Geneviève Simard.
Toutes ces questions qui viennent avec le fait d'avoir un deuxième enfant, je ne suis pas prête à me les poser. Encore moins à y faire face.

J'en ai parlé précédemment ICI, le temps passe trop vite. J'ai encore envie de savourer, de profiter. D’être une maman pour la première fois. De ne pas me casser la tête. Parce que je le connais, maintenant. Et ça, c'est rassurant.

Je ne suis pas prête à accueillir un nouvel être inconnu et à apprendre à l'aimer. Parce que peu importe, je devrai l'aimer l'aimerai autant que son grand-frère.

Je sais qu'un jour, ça viendra. Je sais qu'un jour, le centre de mon univers sera partageable, mais ce jour n'est pas encore arrivé. Laissez-moi prendre mon temps, s'il vous plait.

Laissez-moi être la maman de M. et de personne d’autre.

Avez-vous subi de la pression pour avoir un autre bébé? Comment arrivez-vous à la gérer?