Il y a 2 mois, nous avons déposé nos valises dans notre pays d’adoption (l'Allemagne) avec la certitude que tout irait bien. Tout ira bien, mais tout ne sera pas facile. Il y a quand même ces moments où le moral est un peu plus down devant tant de dépaysement. Ce n’est pas que c’est mal, c’est juste l’adaptation qui fait son chemin.
 
La beauté de l'expatriation est d’aller voir ce qui se passe ailleurs, de se prêter au jeu et d'apprendre de cette nouvelle culture pour en retenir le meilleur… Ou pour s’ennuyer parfois de nos vieilles pantoufles! 
  Crédit photo : Vanessa-May Deschamps.
 
Il faut s'adapter à  beaucoup de choses en Allemagne . Premièrement il y a la langue (méchante contorsion des cordes vocales encore difficile pour moi), le rythme de vie, les formats mini des électroménagers, la conduite (l'autobahn : vitesse moyenne 160km/h, ouch!), etc.
 
Le truc difficile au quotidien, c’est faire l’épicerie. L'activité maudite qui me donne un mal de tête chaque fois! Imaginez-vous deux enfants dans le panier, pas très patients, qui passent leur temps à se chicaner et les parents qui sont là, traducteur à la main, à essayer de comprendre ce qui est écrit sur les cannes de conserve et les autres emballages (parce que non, l’image ne nous aide pas tout le temps).

Au début c'est drôle, tu ne comprends rien de ce qui est écrit sur les étiquettes, tu essaies plein de nouveaux trucs, tu te trompes dans tes choix de produits et tu en ris, mais après un certain temps, c'est frustrant. Tu te sens pas mal dépourvu quand le temps est venu de planifier les repas de la semaine de ta petite famille et que tu ne retrouves pas la moitié de tes ingrédients clés pour cuisiner.
Ça viendra bien j'imagine...
 

 Crédit photo : Vanessa-May Deschamps.
 
Par contre, il y a cette nouvelle habitude, très courante ici, que nous avons bien accueillie : celle d'aller au marché chaque semaine. Fruits, légumes, fromages et poissons frais sont vendus sur la grande place par des commerçants locaux. Avant nous étions plus du genre à aller au supermarché et à acheter en grosse quantité, alors c'est tout un changement pour nous. 

Nous partons avec notre petit panier à roulettes et faisons le plein de bons produits pour pas cher. C’est un peu comme un nouveau rituel de fin de semaine en famille et j'adore. On en profite même pour manger de la bonne bouffe locale sur place et rapporter des fleurs pour décorer la maison. Et le dimanche on se la coule douce parce que les commerces sont fermés, ce qui nous permet de passer du temps de qualité en famille, faire des activités spéciales ou seulement refaire le plein d’énergie pour la semaine à venir. Ça, on aime.


Crédits photos : Vanessa-May Deschamps.
 
Deux mois, ce n’est pas suffisant pour s’habituer à toutes ces nouveautés européennes, mais je suis confiante qu’on y arrivera, et puis bon, l'aventure folle que nous sommes en train de vivre en vaut bien le coup! En attendant que mes cours d’allemand fassent leur oeuvre, je me développe un talent fou pour mimer. Quand je ne comprends pas un mot (et ça arrive toujours), je me contente de sourire en me disant qu’il y a pire que ça dans la vie!
Je vivrai quand même en Europe pendant 4 ans! 

Selon vous, combien de temps ça peut prendre pour se sentir chez soi dans son nouveau pays?