J’ai peur. Je souffre par anticipation. Je ne veux plus. J’appréhende ma mort. Je sens le Mal qui s’en vient dans mes fesses. Oui, la poussée terrible de la foufoune. La scène trop intense. Le déchirement. Le vrai, de l’entrejambe, et le figuré, celui où je laisse ma fille dans ce grand monde où je n’encaisserai plus toujours les coups pour elle. 

Je dois accoucher, pas le choix. Comme vous, comme toutes FEMMES depuis que le monde est monde. Garçons, vous êtes chanceux.
 

« Baaaahhh. Ça va bien aller. Ya rien là! Ça va aller vite. »

Voilà ce que futur (maintenant) père m'avait dit, un peu détaché et surtout, croyant qu’il n’y avait rien là. À ce moment-là, j’aurais aimé qu’un pois lui sorte de l’urètre. Parce que je suis fine, t'sais. Je ne lui souhaite même pas un bébé de 7 livres, juste un petit pois.

Dans ma quête de justice, j’ai trouvé cette comparaison scientifique. 
 

 

Wow. Ma vie venait de changer. Merci ASAPSCIENCE
 

Accoucher et recevoir un coup de pied dans les bijoux de famille, c'est comparable à certains niveaux de douleur. Il y avait donc une possibilité de justice au sein de mon couple. 
 

« Mon beau, ça m’aiderait beaucoup dans ma préparation d’accouchement si tu me laissais te donner un coup de pied dans les couilles. Par solidarité? Svp. »

Il ne veut rien savoir. Je ne lâche pas le morceau jusqu’à l’accouchement. Entre vous et moi, je ne lui donnerais pas, c’est évident. Je teste sa compassion. Je compte bien ressortir cette phrase, dilatée à 7. Ça, et ces pensées qui m’ont aidée lors de mon premier accouchement.
 

  • Quand c’est fini, c’est fini.
    Conseil de mon neveu de 7 ans. Grand génie, va! Après chaque contraction, je me disais ça. Vrai, utile. Être dans le moment présent, c’est la clé.
     
  • OK tout le monde! On peut arrêter! Je sais que c’est une blague!
    On me niaise, c’est certain! Surprise sur prise style. Je ne comprenais pas qu’on puisse avoir mal comme ça. Je me suis dit que la doc était engagée par Les Gags. J’ai même ri un peu. C’était juste avant qu’elle me dise que je n’avais pas le temps pour l’épidurale. Là, j’ai pleuré et j’ai arrêté d’imaginer Marcel Béliveau.
     
  • C’est la dernière fois que tu as mal comme ça. Après, tu t’achètes un chien.
    Je dois malheureusement supprimer cette pensée pour cette fois-ci.


Crédit : MJ Gauvin
J'ai tenu parole. Lana Del Rey vit maintenant avec nous et elle a ben hâte que sa BFF arrive. 

Refilez-moi vos pensées de motivation! Je vais les mettre en haut de ma liste. Ça va rassurer mon homme et ses couilles de savoir que j’ai d’autres sources de soutien!