Ça a été le cas de mon chum. Et de celui d’amies et de collègues. C’est peut-être aussi un peu votre chum.

J’avais envie d’accoucher en maison de naissance et lui ne voulait rien savoir. Parce que c’était trop ci, pas assez ça, parce que « ça doit se faire à l’hôpital » et surtout parce que selon lui, je ne serais pas capable d’accoucher  « à frette », vu que je pleure quand je me pète le coude dans un cadre de porte. #NoJoke

Dans les faits, il ne connaissait pas trop ça et n’était pas vraiment intéressé à le découvrir. Dans sa tête à ce moment là, une sage-femme s’apparentait plus à une prêtresse vaudou qu’à un membre du corps médical. J’ai rencontré les deux dans ma vie, alors si ça peut vous rassurer vous aussi, je vous confirme que ça n’a vraiment rien à voir.

Image mentale du petit chum lorsqu'il était question d'un accouchement avec une sage-femme
Crédit : Emilie Cardin

 

Comment faire pour convaincre ma tendre moitié que ce n’est pas un choix totalement fou de vouloir accoucher avec une sage-femme?  Je n'aime pas vraiment le terme convaincre en fait, ça me donne l'impression que c'est une guerre de qui a raison/tort et ce n'est pas ça du tout. C'était l'option qui m'interpellait le plus, tout simplement.

Je lui ai expliqué que c'est une pratique sécuritaire et encadrée. Je lui ai montré des statistiques, je me suis informée sur le BAC pour devenir sage-femme ainsi que leurs procédures pour montrer à quel point elles sont aptes à faire ce qu'elles font.
 

Un petit vidéo intéressant de l'OSFQ qui démystifie brièvement les sage-femmes au Québec.
Crédit : OSFQ/ Vimeo

Je me suis aussi renseignée sur l’accouchement physiologique, j'ai regardé des vidéos, lu des récits d'accouchement, pour être convaincue que si c’était ce que je désirais, c’était possible d’avoir un accouchement serein.

Malgré ses réticences, je m'étais mise sur une liste d'attente pour une maison de naissance, mais je n'ai pas insisté non plus à savoir où était mon nom dans la liste (j'étais hors-territoire en plus). Je n'ai jamais eu l'appel que j'aurais voulu avoir, ni pu assister à la rencontre d'information, qui aurait peut-être charmé mon chum.

J'ai alors opté pour avoir une doula à mes côtés. Encore là, il n’était pas chaud à l’idée. Son imagination fertile et lui avaient une drôle d’image mentale de ce qu’est une doula. Heureusement, environ 0.5 secondes après l’avoir rencontré, il a changé d’avis. C’est donc avec eux que j’ai accouché, à l’hôpital. Ça a été merveilleux. Ça n’a rien pris de plus pour qu’il dise enfin: « Au prochain bébé, on pourrait bien faire ça avec une sage-femme ».

Dans sa tête, une doula va le jeter hors de la salle d'accouchement et couper le cordon à sa place.
Crédit : Memegenerator

Mieux, après le 2e accouchement, c’est maintenant lui qui chante leurs louanges. Ma sage-femme me l’avait bien dit, les conjoints sont les plus difficiles à convaincre, mais ensuite ce sont les plus grands portes-paroles!

Avez-vous eu des désaccords avec votre conjoint face à votre accouchement? Se sont-ils réglés?