Je travaille dans l’univers de la mode depuis plus de 8 ans. Domaine où les deadlines sont souvent très serrés, les périodes de pointe assez intenses et l’overtime fréquent. Avant d’avoir des enfants, ce rythme de vie ne m’irritait pas trop. Mais quand on dit qu’en devenant parent, les priorités changent…
 
Enceinte de ma première, j’ai continué à travailler comme une folle. Parce que c’est ce qu’on attendait de moi. Parce que la grossesse n’était pas une excuse. À une semaine près de mon départ (donc moins d’un mois avant mon accouchement), je suis restée au bureau avec mon équipe un vendredi soir passé minuit (j’y étais depuis 7am). Deadline oblige, you know.
 
Mai 2012. Retour au boulot. Perte d’emploi et changement de job.
Décembre 2012. Tombe enceinte de nouveau.
 
Cette fois, l’overtime se faisait moins fréquent, mais le voyagement, le trafic (et les nombreuses contractions qui venaient avec celui-ci) ont eu raison de moi. Pendant tout mon second congé de maternité, je jonglais avec des pistes de solutions. Retourner travailler en ville n’était plus envisageable pour moi et ma petite famille. C’est pourquoi je n’y suis jamais retournée.
 
Environ 9 mois après mon retour au travail (dans un nouvel environnement à 25 min de chez moi), je suis fière de dire que des employeurs humains et compréhensifs, ça existe! J’en ai encore eu la preuve ce matin. Après que la gastro ait frappé à notre porte il y a à peine 2-3 semaines, voilà que Fiston est affligé d’un superbe combo bronchite-laryngite.
 
Ayant été conditionnée à travailler en folle, manquer du travail a toujours été pour moi une source de stress. La crainte de décevoir, de prendre du retard. Même si je sais au fond de moi que la santé et le bien-être de mes enfants primeront toujours.
 
Ce matin, j’ai avisé ma boss que je resterais à la maison avec mon fils. J’aurais pu travailler sur 2-3 dossiers techniques pendant qu’il siestait, histoire de ne pas prendre trop de retard. Ma boss a plutôt insisté pour que je me repose aussi. Possiblement parce qu’elle est maman et qu’elle se souvient ce qu’est la petite enfance. Son texto a fait toute la différence, j’ai carrément été touchée. J’ai pu m’occuper à 100% de mon bébé, sans arrière-pensée, sans culpabilité, sans stress.

 

Ledit texto reçu après 2 nuits quasi inexistantes.. Aaawww!
Crédit : Ma boss via mon iPhone

À tous ces employeurs qui comprennent la réalité des parents, je dis merci. Votre empathie et votre compréhension font toute une différence dans nos vies. Merci de nous prouver que la conciliation entre le travail et la famille n’est peut-être pas aussi utopique qu’on serait porté à le penser.
 
Avez-vous un employeur compréhensif? Ou faites-vous une attaque de panique chaque fois qu’un p’tit tombe malade ou que la garderie doit fermer?