Ce matin, on était tellement squeezé dans le métro que je pouvais carrément sentir que le dude devant moi ne s’était pas lavé les dents. En marchant pour aller attendre l’autobus, j’ai échappé mon sac. Trois personnes l’ont piétiné avant que je réussisse à le rattraper.

Ce soir dans le métro, un gars m'a gueulé un beau « f*** y** » bien senti. Dans le passé, ce même gars-là a essayé de me vendre des crayons à deux pouces de ma face. Très convaincant. En rentrant à la maison, le voisin écoutait la game. Il criait sa joie dans un joual ben expressif #GoHabsGo. Je l’entendais aussi fort que s' il écoutait le hockey devant notre téléviseur.

#Soupir #PuCapable.

Je suis à boutte. Je suis à boutte de la ville. Je veux la paix.

Crédit photo: Cédric Grondines⁄ Montage: Ann Raymond-D.
 

Le seul bruit que je veux entendre, c'est les affaires que l’amoureux dit à son chat comme si c'était un petit humain. La seule musique que je veux dans mes oreilles, c'est celle de sa respiration. J'ai envie d’écouter le vent dans les arbres, son rire légendaire devant un vidéo de fails ou la radio en background de notre conversation matinale. Pour moi la paix, c'est être avec lui en dessous des couvertes, sans la trame sonore des voisins qui peuvent quasiment nous voir à travers les murs tellement ils sont minces.
 
Lui est passionné de la cacophonie de la ville, mais il ne dirait pas non à de l’espace pour faire pousser un jardin. Il aimerait aussi qu’on s’approche de sa famille.
 
J’ai des rêves persistants de vie tranquille, de cocon.
 
Maintenant, on apprend qu’un petit bout de mini papon grandit dans mon ventre. Je veux lui offrir une maman sereine et un nid calme. Alors on déménage. Loin, mais pas trop. Assez pour se sentir perdus, mais enfin, enveloppés dans notre bulle.
 
Est-ce que la brusque réalité crèvera cette belle bulle? À suivre…
 
Est-ce que le bruit de la ville vous tape sur les nerfs? Avez-vous souhaité changer de milieu pour vos petits?