Quand on a décidé qu'il était temps de faire un 2e enfant, j'étais excitée. Je me suis vue heureuse, je me suis imaginée me flatter le ventre pendant des heures, un sourire béat au visage. J'ai vu défiler une vie de bonheur dans ma tête avec un homme que j'aime plus que tout au monde. J'étais presque prête à préparer la chambre, mais je n'avais pas encore jeté ma boite de pilules aux vidanges. Je pense que vous comprenez ce que je veux dire.

Puis, je me suis levée un matin avec un symptôme qui m'avait annoncé ma première grossesse. LE symptôme qui ne m'avait pas menti la 1ère fois. Pendant 2 ou 3 jours, j'ai vécu dans le déni. Je me suis dit que c'était impossible, parce que trop tôt. Après la phase du déni est venue la phase de la panique. J'ai perdu le contrôle de mes émotions, de ma vie, de mes pensées. 

Panique.

J'ai commencé à avoir peur d'être enceinte, de devoir l'annoncer à mon entourage. J'ai commencé à penser que peut-être on allait se laisser un jour et que je serais une mère célibataire avec 2 enfants. J'ai commencé à penser que la première est vieille, dort bien et que j'ai retrouvé une partie de ma vie d'avant parentalité. #SuchPartyAnimal

Au 5e jour du symptôme, mon sens logique s'est envolé, je me suis sentie étouffée, j'avais besoin d'air. J'avais en fait besoin de vraiment beaucoup d'air. Je voulais oublier ma vie, mes responsabilités et mes plans. J'ai ressenti un intense besoin de vivre et d'être libre. 

Au diable les responsabilités.

Je l'ai fait, j'ai passé une fin de semaine sous le thème de l'adolescence et des erreurs de débutante. #BoireTrop

Pendant ma déchéance, je me suis surprise à penser, et si c'était ça la vie que je voulais, et si je n'en voulais pas d'un autre enfant. J'ai pensé que je voulais être libre comme l'air, pour toujours, avec un seul enfant qui vieillissait tranquillement, des party à n'en plus finir et l'opportunité d'avoir de multiples amants. 

Pour moi, un mariage n'égale pas l'engagement qui vient avec le fait de faire un enfant avec quelqu'un, et cette fois, ça m'a fait peur. J'ai réalisé que ça m'a fait peur, parce que j'ai encore besoin de me stabiliser à d'autres niveaux dans la vie, surtout au niveau professionnel. J'ai besoin de savoir que ce sera une grossesse heureuse et qu'on sera plus prêt que prêt quand cela arrivera. Ça fait drôlement du bien!

Je n'ai plus peur, je sais que je n'ai pas besoin de lancer mes responsabilités aux poubelles pour me sentir bien. Il serait faux de dire que je veux d'une vie de déchéance à partir de maintenant, il s'agissait d'un avertissement tout simplement. Cette fin de semaine m'a permis de voir plus clair dans mes besoins actuels et de repousser le projet de quelques mois. Parce que, ha oui, je ne suis pas enceinte.