Depuis bientôt 11 mois, j’ai la chance inouïe d’avoir un nouveau rôle : maman. J’adore ce titre et les responsabilités qui viennent avec lui, mais, surtout, j’adore ma fille plus que tout au monde. Je suis juste tellement en symbiose avec elle. C’est toujours surprenant de réaliser à quel point on peut aimer ces petits êtres.

Depuis sa naissance, j’ai toujours fait de mon mieux pour être une bonne mère. Je fais tout mon possible pour aider mon petit ange à découvrir la vie : je lui parle beaucoup, je la cajole, je la promène, je lui lis des histoires, je la sors, je la console, je tente de lui offrir la meilleure alimentation possible et je suis toujours là la nuit lorsqu’elle se réveille en pleurant. Je me donne à 100% dans ma nouvelle occupation et elle me rend tellement le fruit de mes efforts. Je me sens comblée dans cette belle relation de maman/bébé. Sauf une fois au chalet…

Je dois avouer que ces derniers temps, j’ai été dépassée quelques fois. Il y a eu de ces moments où j’avais beau faire tout, absolument tout en mon pouvoir pour essayer de la consoler, ça ne lui convenait clairement pas. Peu importe mes efforts, peu importe mon investissement et mon amour, ma fille n’avait juste pas envie d’être consolée, voire d'accepter mon aide.

Ma fille en crise et moi avec un surplus d’hormones de début de grossesse difficile à gérer, ça a donné comme résultat une maman qui remettait en question son rôle de mère. Et oui, une petite faiblesse.

Pendant que ma fille faisait le bacon, j'avais une bulle au cerveau et je doutais de mes compétences de mère. Je me suis demandé à plusieurs reprises si j’étais bonne dans mon nouveau rôle. Pire, je me suis demandé si ma fille m’aimait vraiment. OUCH. T'sais, quand tu ne sais plus où donner de la tête, que la sieste, le lait, une collation, un jeu ou même une promenade n’améliorent pas la situation, c’était assez pour me faire brailler. Je l’avoue. Ça pis le fait aussi que ma fille disait à répétition « papa » depuis un mois alors qu’elle n’avait jamais dit « maman ». Ah (soupir).

Depuis, je me suis faite à l’idée. Comme dirait mon copain : ma fille m’aime plus que tout, c’est juste que parfois, être mère, ça peut être une job ingrate. On a la chance de vivre le meilleur, mais aussi de vivre le pire. Ça fait partie de la job d'être là pour la supporter dans ses moments difficiles. L’important, c’est de faire de son mieux et de l’aimer fort, peu importe le reste. Il semble qu'on veut juste tellement que tout soit parfait qu’on en oublie l’essentiel.

Avez-vous déjà eu l’impression que la job de mère était ingrate?