Depuis plusieurs semaines, je lis avec attention (et incrédulité) les chroniques « Si l’école était importante » de Patrick Lagacé, dans La Presse.

Les sujets? Le manque de réaction face aux coupures, les enseignants excédés, les difficultés des parents qui essaient de se mobiliser, les coupures pour enfants aux besoins spéciaux, la dynamique syndicale qui empêche les mauvais enseignants d'être sanctionnés.

Ouf! [insérez votre sacre préféré ici]

Une précision. Je suis certaine que la grande majorité des enseignants sont extraordinaires et réussissent à faire beaucoup avec le peu qu’on leur donne. Je suis toujours éblouie par les idées, l’énergie, la débrouillardise de mes amis enseignantes. Chapeau et merci à vous!

Mais le fait est qu’il y a un problème d’argent et de gestion quelque part pour que les situations décrites par M. Lagacé arrivent. Je ne sais pas si c’est la faute du gouvernement ou à la CSDM (qui se renvoient la patate chaude), ou à El Nino, tant qu’à faire.
 

C't'encore la faute à El Nino.
Crédit: Plume Latraverse/ Youtube

Ce que je sais, c’est que les coupures sont dénoncées par les gens sur le terrain, parents, professeurs, professionnels. Pas juste des gens isolés, mais des centaines de témoignages.

Ce que je sais, c’est que c’est impossible que ça n’affecte pas les enfants, ceux qui ont besoin de plus d’attention et de support ET ceux qui veulent juste avoir assez d'attention du professeur pour avancer normalement. Comment les enseignants pourront-ils donner une aussi bonne éducation, un aussi bon suivi, sans le support adéquat en argent et en spécialistes et une reconnaissance à la hauteur de leur contribution?

Ce que j’ai cru comprendre aussi, c’est qu’il est pas mal plus facile d’accrocher à l’école un enfant le plus tôt possible en lui donnant tous les outils nécessaires que de le faire des années plus tard, trop de retard accumulé et pas mal moins de motivation. Et c’est plus « économique » à long terme.

F-A ne va pas encore à l’école et si la tendance se maintient, je ne pense pas qu’il aura des problèmes. Ce n’est pas une raison pour ne pas dénoncer les coupures en éducation, à la fois par solidarité avec les enfants qui ont des besoins spéciaux et parce que je veux que F-A puisse apprendre dans un environnement adéquat. 

Je croise les doigts et les orteils, en touchant du bois et en accrochant un fer à cheval couvert de trèfles à quatre feuilles, que la situation change pour le mieux d’ici quelques années. Qu’on se rende compte que les enseignants sont des personnes-clés dans notre société et que l’éducation —
pour tous — est primordiale, car c'est l'avenir de nos enfants, de notre société, qui est en jeu. Rien de moins.

Parce que oui, l’école est importante.