Faire le grand saut et décider de se séparer - Partie 1

Dans notre groupe secret de TPL Moms, nous jasons souvent de séparation. N'allez pas croire que nous sommes toutes malheureuses en couple, mais bien que quand nous nous pognons avec notre tendre et douce moitié, des fois nous en venons à parler de séparation sans réellement peser le poids d’une telle décision.
 
Bref, on me demande souvent comment j’ai décidé de m’en aller, de me séparer, de mettre fin à mon couple avec le papa de ma mini. Voilà le petit résumé de l’immense réflexion qui m’a menée à me choisir et à quitter mon ancien copain.
 
Pour entrer dans le vif du sujet, je n’ai pas le choix de revenir à avant mon accouchement. Parce que selon moi, notre couple a commencé à battre de l’aile avant même que notre petite naisse. Transportons-nous au printemps dernier. Moi, enceinte jusqu’aux oreilles, mon homme qui commence un nouveau boulot. Déjà, juste ça, ça met du stress sur un couple. S’ensuit l’achat d’un condo, la perte de mon emploi, la perte donc de notre hypothèque, la pression de se trouver un appart ASAP parce que plus de condo, la fin de grossesse, le déménagement, les problèmes avec le chômage, le stress financier, name it!

Déjà le contexte est lourd pour n’importe qui, rajoutez à ça un bébé qui s’en vient dangereusement vite et vous avez la base de l’effondrement d’un couple.
 
L’été arrive et avec lui vient la naissance de notre fille. Le mois qui suit est magique : nous sommes en amour avec elle, nous trouvons ça cute changer des couches, j’allaite, mon chum se lève la nuit, nous avons de la visite, de l’aide, nous sommes full entourés, l’homme est en congé, tout va bien.

Puis, le retour au boulot de papa, la fatigue accumulée, l’insatisfaction de l’implication de l’autre, les tensions sur TOUTE, la dépression post-partum, l’impatience, le sentiment d’être inséparable du bébé parce que j'allaite et donc le poids d’être la ressource numéro 1… La vie normale de nouveaux parents.
 
La vie normale oui, ok. Mais je ne voyais plus le boutte. Les mois passent, mon bonheur est toujours en fuite, mon amour envers moi, et donc envers mon homme, sont portés disparus depuis déjà trop longtemps, mon cerveau crash, mon corps shut down. Je dois me trouver un emploi, passer des entrevues. Je dois donc trouver des gardiennes à la sauvette, trouver une garderie, trouver un nouvel appart (parce que déménager 2 fois en 2 ans c’est trop peu…), m’occuper de ma santé, de celle de mon bébé, aider mon homme qui trouve la vie parfois difficile, tenir la maison moindrement potable… Et essayer de dormir. Parce que 9 mois d’insomnie (enceinte et 9 mois à se lever toutes les nuits), ça fait long en titi.
 
Pis je dis ça, je dis rien. C’est pareil pour tous les parents. Reste que moi, je n’ai pas été capable de dealer avec tout ça. Je me sentais toute seule face à ma vie qui a changé tellement vite. Je ne me sentais plus épaulée par mon chum, ni capable d'à mon tour être celle sur qui il pouvait compter, et c’est pour ça que j’ai choisi de partir.