La belle journée au parc se poursuit. J'annonce qu'on devra rentrer à la maison bientôt pour aller dîner. L'héritier s'écrase au sol, dans le sable (non, c'était impossible qu'il s'écrase à un endroit où il ne rapporterait pas la moitié du bac à sable dans ses poches) et me fait la plus mémorable des crises.


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Fraîchement arrivé du CPE, fiston se dirige vers le frigo en criant « LAAAAAAIIIIIIIIT! » comme si on ne l'avait jamais nourri de la journée et que ça faisait vingt-deux fois qu'il nous le demandait.

L'heure du souper se termine et l'éternelle question est posée « Victor, mon loup, veux-tu une compote ou du yogourt? ». Après avoir choisi le yogourt, il décide que la compote c'est mieux. Ah non. Le yogourt. Non. La compote. Je lui offre les deux. Ça ne me dérange pas c'est du yogourt et de la compote. Pas un gâteau Vachon. Melt down. Major melt down. Huh?!


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Heureusement, je n'ai pas encore eu droit aux ô combien subtiles crises de centre d'achats pour une niaiserie de Frozen que je n'aurai pas voulu acheter. Par contre j'avoue perdre mes moyens lorsque Victor se met à faire le bacon dans la cuisine pour avoir ce qu'il tente de demander en sillant depuis de longues (trop longues) minutes. 

S'il y a quelque chose qui me fait sortir de mes gonds, c'est un enfant qui sile ou qui lyre. Sérieusement. Genre. Big time. Il n'y a rien qui me rend plus impatient que ça. Encore plus qu'attendre sur une lumière verte derrière une conductrice qu'il s'applique du mascara et qui n'a pas réalisé que ladite lumière était verte. 

Mais un kid qui pète une solide coche, ça me rend dubitatif. Je suis toujours un peu en retrait, observateur, avec la face de quelqu'un qui viendrait de voir soeur Angèle vomir parce qu'elle a trop bu de tequila. 


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Ça me donne le goût de me garrocher par terre à côté de lui et d'embarquer dans sa danse de Saint-Guy. Ça me donne le goût de me mettre des crottes de fromage dans le nez et de danser la Cucaracha. Ça me donne le goût de l'oublier quelques secondes. Sérieusement. #AppelezLaDPJ

D'un oeil d'adulte responsable et plus sérieux, sans mon masque de clown, je l'avoue, les tantrums qui durent de longues minutes et qui ne s'arrêtent pas me font sentir mal. Me font me sentir un moins bon parent. Comme si je n'arrivais pas à déceler ce que mon enfant a ou veut. Et j'y repense toujours le soir en me couchant. Comment aurais-je pu éviter la crise. Et des fois, j'ai de la peine. 

J'ai lu récemment (ne me demandez pas la source je ne m'en souviens plus) que les crises incompréhensibles autour de deux ans étaient typiques et qu'elles révélaient un développement très adéquat. À bas la culpabilité. Je vous jure que je n'ai pas inventé ça. Maintenant je prends j'essaie de prendre les tantrums du terrible two avec humour et détachement, en me disant que dans un an, ce sera le threenager, dans deux, le fucking four, dans trois...

Quels sont vos trucs pour ne pas vous sentir coupables lorsque votre enfant fait une crise monumentale?