Quand j'ai su que j'étais enceinte de ma mini, Evan-Alexandre avait tout juste 3 mois. J’étais encore en fin de post-partum et voilà que 2 petites barres refaisaient surface sur un test de grossesse. Ce fut un choc, mais le plus difficile a été de ne pas avoir assez d'énergie pour profiter pleinement des « premières fois » de E.-A.

Il a toujours été super timé. Son premier babillage (« da-da ») s’est dit à l'Halloween, son premier rampement à reculons est arrivé à Noël et ses premiers pas à la Saint-Valentin.

À son premier « da-da », j'ai pleuré parce que, t'sais, c'est cute, et hormones de grossesse à fond obligent! J'étais si fière que j'essayais de lui faire répéter à chaque petit coco qui cognait à la porte pour avoir des bonbons. Pis, en plus, ma mini m'avait soudainement donné son premier coup de pied.  (ou pas)!

En ce qui concerne ses premiers pas, j'ai tout manqué puisque j'étais en train de me faire masser et me relaxer la bedaine dans un spa en amoureux. Nous avons reçu une vidéo de ma belle-sœur : « Evan marche », suivi de 48 emojis contents. Nous, en plein bain flottant. Bien évidemment, j'ai pleuré. Parce que j'étais absente, j'avais tout raté. Mes larmes coulaient, encore.
 


Le premier rampement à reculons de E.-A. Il était un peu pogné et un peu fru (genre moi, tout le long de ma 2e grossesse).
Crédit : Marie

 
Encore, parce que.
Ce qui me rendait triste, c'était de ne pas pouvoir être « à la hauteur » avec ma grosse bedaine et ma cicatrice encore fraîche. D'avoir de la misère à bercer mon fils lors de ses premières terreurs nocturnes. D'avoir de la misère à lui donner son bain quand il est passé de l’évier à la vraie baignoire. 

De limiter mes jeux « physiques » parce que le fun de E.-A., c'était de me donner des coups de tête dans la bedaine, simple de même. #LolVraimentPasLol. D'avoir pleuré si fort dès son premier jour à la garderie parce que je sentais que je l'abandonnais. Pour vrai. C’était inconcevable pour moi de laisser mon bébé à la garderie pendant qu’un autre poussait dans mon ventre.

De me dire constamment que j'avais si hâte que cette grossesse se termine pour enfin profiter des doux moments avec mon fils.

Au final, je pleurais assez souvent quotidiennement lors de ma deuxième grossesse.
 
Un an.
Mis à part les poussées dentaires, E.-A. a quand même un bon système immunitaire (outre les foutus rhumes de garderie), mais à son premier anniversaire, nous avons eu droit à une poussée dentaire suivie de Mme G. (dont on ne veut pas prononcer le nom parce qu'elle est contagieuse, très). On Je ramasse les restants du souper dans son lit sans trop penser que Mme G. s'est vraiment invitée. Après plusieurs vomis dans la même heure, nous savions qu'elle s'était bien installée.

Moi, enceinte de 39 semaines, qui ne peut même pas prendre soin de son bébé parce qu'accoucher avec une Mme G., personne ne veut ça. PERSONNE. Faque on fait congeler le Gummy Bear cake, on annule le party, puis papa et fiston quittent chez les beaux-parents en quarantaine (parce que papa aussi l'a pognée, t'sais). Moi, je pleure ma vie. Je décontamine la maison pour l'arrivée de la petite sœur et je pleure. Encore.

Bonne fête, Burito.


Et puis, 6 jours plus tard, Alicia est arrivée. En même temps que son premier audible « ma-man », le plus beau jour de ma vie! Il a vu sa sœur pour la première fois et il lui a flatté la tête en disant « ma-man », tout en me regardant. Depuis, c'est leur genre de code (du moins, pour lui). Et j'ai pleuré (évidemment)!

Malgré une grossesse dont j'attendais la fin avec impatience parce que j'avais l'impression d'être moins attentive aux besoins de mon « grand » garçon, d'être moins efficace et moins « une vraie mère », quand je les regarde tous les deux, je me dis que je suis la mère la plus chanceuse au monde. Leur complicité de frère et sœur rapprochés est déjà très visible et je pleure encore, mais maintenant, mes larmes sont accompagnées de sourires inexplicables, parsemés de gratitude. #MerciLaVie 
 

La première fois que E.-A. rencontre sa petite sœur. 12 mois et 6 jours de différence.
Crédit : Marie

 
Comment se sont passées vos grossesses rapprochées? Avez-vous eu l’impression de délaisser bébé 1 lors de votre grossesse de bébé 2?