Avant même que mon deuxième garçon ne soit né, je m’étais juré que j’allais le faire. Que j’allais partir, quelques jours, et ne penser qu’à moi. Un an plus tard, je l’ai finalement fait pour la première fois en plus de deux ans.

Le plan initial, avec une amie, était de souligner l’année de notre trentenaire pour se sauver en Italie, question de faire la dolce vita durant une belle grosse semaine. Puis, les réalités financières et professionnelles de chacun (incluant l’Amoureux qui devait prendre congé) nous ont obligées à corriger le tir. Nous avons finalement opté pour une plus raisonnable retraite de yoga suivie d’une belle soirée dans la métropole.

Ma petite route du bonheur pour l'occasion. Bien simple, mais Ô combien plaisante!
Crédit : Cynthia Chartier

La veille de mon départ, j’ai des petits papillons dans l’estomac. Je sens l’excitation de l’escapade me gagner. En même temps, les garçons sont victimes de plusieurs attaques de câlins et de bisous.
Puis, je quitte au volant de notre tacot, sans air climatisé, avec les vitres baissées et la musique à fond. Juste ça, ça faisait un bail. Je ne m’étais pas rendu compte que je m’étais autant ennuyée de ce petit plaisir de la vie. En fait, je peux me faire ventiler la mise en pli autant que je veux, un tête-à-tête avec Francis, mon coiffeur, est inclus dans mon congé à moi de moi, aussitôt arrivée à Montréal.

Après une longue interminable traversée vers les Laurentides (merci, bouchons de circulation!), le calme nous accueille. Bon, Val-Morin et Rome, c’est pas tout à fait pareil, mais l’important, c’est que je puisse ne penser à rien. Et le yoga, à raison de plusieurs heures par jour, a rempli cette fonction à la perfection.

Pas de repas à préparer, pas de décisions à prendre, sauf peut-être celle de m’accorder une sieste entre deux cours ou d’opter pour une séquence sauna-piscine. Wow. Mon corps n’en revient pas de toute cette relaxation. Il profite totalement de cette occasion de rattrapage.

 

De retour en ville, changement de cap et d’ambiance. Il est temps de faire place aux plaisirs épicuriens. Apéro sur la terrasse d’un superbe appart’ de La Petite Patrie. Le soleil brille, la musique accompagne nos fous rires qui réveillent à chaque fois nos abdominaux endoloris (c’est intense, autant de yoga en trois jours!).

À l’heure où je mets habituellement mon pyjama, je me pomponne pour sortir et mon reflet dans le miroir, je le trouve pas pire pentoute. Tout ce temps pour moi me fait clairement du bien. Mes yeux me le disent.

Le lendemain, c’est le retour. Je suis debout tôt, comme toujours. J’ai hâte de retrouver mes hommes. Il paraît que le Grand veut aller au zoo. Je suis prête pour le retour à la routine, mais aussi pour les becs mouillés si sincères de mes enfants.

Que faites-vous pour penser à vous? Pour recharger vos batteries? Est-ce que vous vous permettez ce genre de pause?