Maman en voulait trois. Nous aurions pu être complices. Nous aurions pu être bien plus serrés lorsque, à l’heure du bain, nous aurions éclaboussé en cœur le plancher de salle de bain. Mais mon bain était grand. Maman n’en a eu qu’une seule.

Moi.

Maintenant grande, c’est à mon tour de me faire appeler maman. Deux fois plutôt qu’une. Lorsque la toute première ligne rose est apparue, j’étais prête. Prête à accueillir ce qui allait m’être le plus cher EVER.

Ma première fille.

Étonnamment, c’est le deuxième + qui m’a donné le vertige. Ce + m’a fait douter, l’instant d’un moment, de mes compétences. Parce que moi, l’enfance à deux, connais pas. Maman répondait dans la seconde quand je l’appelais. J’étais maître de mon royaume de jouets. I’m the Boss.

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Alors, j’en étais au deuxième +.

Je gère ça comment, moi, deux enfants? Ça se construit comment, une complicité? Mon cœur de maman débordait de bonheur de sentir la vie en moi, mais avait la trouille devant ce qui m’attendait. Grande fille ne l’avait pas réclamé, ce bébé.

Ma deuxième fille.

Elle est arrivée un jour de tempête. Fin avril (j’habite Rimouski, you know). La plus belle tempête a intégré nos vies. Elle est arrivée avec un cadeau pour sa sœur, comme pour lui dire « I come in peace, toi pis moi, c’est pour la vie. »

Une sœur, c’est pour la vie.

Pis c’est là que je réalise qu’il n’y en a pas de problème. Qu’il est vrai que l’amour se multiplie et qu’une maman a toujours le cœur assez grand pour y contenir sa famille.

J’ai maintenant deux précieuses et je ne me suis jamais sentie aussi bien.
 
Et vous, comment entrevoyez-vous l’arrivée d’un nouveau bébé?