J’ai eu un premier accouchement de rêve. J’ai fait le plus gros du travail à la maison. Pas de péridurale, pas de complication; moins de trois heures après mon arrivée à l’hôpital, je tenais mon bébé.

Je m’attendais évidemment à un deuxième accouchement semblable. J’avais l’intention de réutiliser mon premier plan de naissance tel quel.

Le samedi
À 34 semaines de grossesse, je me réveille avec un point dans la poitrine. En soirée, le point est maintenant devenu une barre de douleur. T’sais la barre qui est décrite partout comme étant un symptôme important de la prééclampsie. Shit. Ça, combiné avec une tension de plus en plus élevée. Direction l'hôpital, comme des poules pas de tête, avec des vêtements de nouveau-né qui sentent encore le magasin et sans bobettes appropriées pour un accouchement #LesChosesImportantes.

Moniteur pour bébé, prise de sang pour moi; quelques heures plus tard, la douleur est insupportable. L’infirmière a pitié de moi et me donne un médicament miracle qui fait effet en quelques secondes. Je ne pense pas un jour oublier le sentiment d’extase qui m’envahit instantanément.

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Mes résultats de prise de sang sont finalement corrects, « sur la limite»  pour reprendre les mots du médecin. Retour à la maison. Objectif #1 : faire la valise pour l’accouchement. Juste au cas où.

Le mercredi
Quatre jours plus tard, même point dans la poitrine. Je n’en parle pas, pour ne pas inquiéter mon entourage. Ma tension est plus élevée qu’à l’habitude, mais rien d’alarmant. Comme la dernière fois, au fil des heures, la douleur s’intensifie. Je me convaincs fort que ce n’est rien, mais je braille de douleur. Je me rends à l’évidence que ce sera direction hôpital, encore.

Moniteur et prise de sang, prise 2. Je demande, ou plutôt j’exige, le même médicament que la dernière fois. La douleur est pire cette fois-ci. Pire que les pires contractions de mon premier accouchement. Au bout de quelques heures, l’infirmière arrive avec une demi-dose seulement. #MeNiaisesTu

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Je la prends, et rien. Pas de soulagement. Pas d’extase. Je panique. Les résultats des prises de sang arrivent, c’est moins correct que la dernière fois. Ils me gardent pour la nuit.
 
Au matin, le résultat des prélèvements suivants n’est définitivement pas correct. La tête d’enterrement du médecin qui entre dans ma chambre ne m’inspire rien de bon. Il va falloir
« interrompre la grossesse », qu’il dit. Son choix de mots m’apparaît douteux sur le moment. Dans ma tête de femme enceinte sur le bord de l’hystérie, ça sonne comme si mon bébé ne s’en sortira pas.

Le verdict finit par tomber : prééclampsie sévère et syndrome de HELLP. Ma tension est dans le tapis, mon foie est atteint (d’où l'immense douleur) et mes plaquettes sont en chute libre.

Shit.

À suivre.

Connaissez-vous la prééclampsie et le syndrome de HELLP? Avez-vous déjà vécu ces maladies?