Un récit d'accouchement plus long que nature - partie 3

Première et deuxième partie.

Les ambulanciers me promenaient encore une fois dans les couloirs de l’hôpital, mais cette fois-ci, celle de Sherbrooke. J’avais mal au cœur. J’avais des contractions malgré le médicament qu’on m’avait injecté. Mes yeux voulaient se fermer, mais mon utérus (maudite tête de cochon) avait décidé qu’une nuit de sommeil, ce n’était plus possible. Nous avons repris un ascenseur. Je suis claustrophobe : ma respiration s'est faite plus rapide et j'ai fait une mini-crise de panique à cause de tout ce que mon corps avait décidé de me faire vivre en même temps.

#ManqueD’Air #TensionBasse #Contractions #Claustrophobe #MauditBonDeal
 
Nous sommes enfin arrivés sur l’étage de la maternité! Les ambulanciers m'ont stationnée dans une grande salle avec une dizaine de lits. Une étudiante est venue me voir pour se présenter. Elle m'a dit que c’est elle qui allait s’occuper de moi pour les prochaines heures. Une infirmière de l’hôpital de Sherbrooke s’est assise à un bureau avec mon infirmière de mon hôpital. Elles remplissaient des papiers pour mon transfert. Elles me posaient des questions pour me garder réveillée et pour confirmer les informations qu’elles avaient déjà.
 
L’étudiante est revenue me voir et m'a annoncé qu’il fallait qu’elle évalue mon col. Dans ma tête, je me disais : « NOOOOOON! » Car avec les contractions, et sûrement mon manque de sommeil évident, disons que j’étais beaucoup un peu plus sensible de ce coin-là. Elle m'a examinée pendant 2 minutes. Je peux vous dire que j’étais écœurée qu’elle évalue mon col! Surtout que je ne sais pas pour vous, mais quand on examinait mon col enceinte, les contractions partaient sans attendre. Résultat de ses observations : j'étais dilatée à 1 centimètre et demi.
 
J'étais sur le point de m’endormir quand mon Homme est arrivé. Je lui ai raconté mon aventure. En attendant qu’on vienne nous voir pour le transfert de chambre, nous avons joué au Scrabble sur mon cellulaire. Finalement, une infirmière est venue nous voir avec une chaise roulante pour nous amener dans une chambre. Je me suis mise à rire en voyant la chaise, comme si je n’étais pas capable de marcher. Elle m'a dit qu’il ne fallait pas que je force pour les prochaines heures.

Je me suis résignée et je me suis assise dans mon fauteuil. Mon Homme se retenait pour ne pas rire de moi. Nous nous dirigions vers la chambre qui était au bout de la salle où j’étais. J’avais à peine dix pas à faire. 

En arrivant dans ladite chambre, mon Homme et moi avons constaté qu’il y avait un autre lit et une valise. Merde! Moi qui suis antisociable, il fallait que je partage ma chambre avec une inconnue. Mon séjour allait être long. L’infirmière nous a dit que la dame qui allait dormir à côté de nous était partie depuis deux jours, mais revenait à 20 h.

J'ai redemandé l’heure. Il était 7 h 30 du matin. Quoi? Elle m'a conseillé de rester réveillée pour qu’un médecin vienne me voir et m’expliquer ce qui allait se passer dans les prochains jours. Tant pis! Moi, je ne voulais qu’une chose et c’était dormir. Si ce docteur voulait vraiment me parler, elle n'allait avoir qu'à me réveiller ou revenir plus tard!
 
Bref, j'ai réussi à m’endormir en sachant très bien que l’aventure était loin d’être finie.