Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours couru comme une poule pas de tête. Boulot, études, 5 à 7 tard, sorties entre amis, job de week-end comme barmaid et j’en passe! Même enceinte, je n’arrêtais tout simplement pas. Je répétais sans cesse à qui voulait bien m’aider qu’être enceinte n’était pas un handicap. J’étais donc très capable de tout faire : d'ouvrir seule la porte de la voiture jusqu’à réparer un ordinateur défectueux à quatre pattes en dessous de mon bureau. Je roulais sur un moyen temps!
 
Jusqu’à un certain vendredi soir où, durant un bon souper entre amis au resto, je commence à ne pas me sentir bien. Mon ventre se durcit un peu trop (tôt) à mon goût. Assez pour que je décide de consulter à l’hôpital le lundi suivant. « Vous en faites trop, votre corps vous lance un signe. » Elle me tend un papier d’arrêt de travail, en ajoutant : « Profitez pas de cet arrêt pour aller magasiner! » Yeah right, regarde-moi bien aller, madame!
 
Le seul magasinage que j’ai réussi à faire durant ce congé forcé fut sur Internet. La bedaine a eu raison de mon énergie. Les premiers jours à la maison ont été les plus longs de ma vie. Je pensais sans cesse à ce que j’avais laissé au bureau, derrière moi. Je comptais les jours avant mon retour. Seulement une petite semaine avant mon rendez-vous de suivi, ça allait passer d’ici là. Finalement, cette semaine s’est multipliée… Par treize! C’est long, longtemps.

La bedaine et moi qui savourons un moment Netflix.
Crédit : Amélie Bilodeau

 
Puisque n’importe quelle sortie demandait trop d’effort à mon petit corps de femme enceinte, j’ai dû apprendre à me trouver des passe-temps jusqu’à ce que bébé se pointe le bout du nez. Et force est d’admettre que j’y ai pris goût! Si bien que même après la naissance de mon garçon, j’ai continué à me garder un petit moment de la journée juste pour moi.
 
Je réussissais tant bien que mal à coordonner mon horaire à celui du petit. Je profitais d’un moment de tapis d’éveil pour dérouler mon tapis de yoga à ses côtés. Je mettais à profit le temps d’une sieste d’après-midi pour confectionner des bracelets, ou même colorier des mandalas. J’ai même fait de l’entraînement devant la télé avec bébé en portage!
 

Du me-time de qualité accompagné et en solo.
Crédit : Amélie Bilodeau

 
Même si mon retour au travail s’est présenté, et que j’ai beaucoup moins de temps libre, je continue à réserver un peu de temps pour moi. Souvent, ces moments sont accompagnés de bébé, puisque je le vois très peu durant la semaine. D’autres fois, avec l’aide de papa ou d’un membre de la famille, il m’arrive même de sortir seule. Cela me permet de me changer les idées, tout en me donnant l’occasion de me mettre coquette lors d’un événement plus glamour.
 
En tant que parent, réussissez-vous à prendre un peu de temps pour vous? De quelle façon y parvenez-vous?