Pitchez-moi des roches, faire l’amour, ça ne m’a jamais vraiment allumée. Je n’aime pas l’odeur du sexe, les fluides corporels, la nudité, la sueur, la proximité. Le peau à peau j’aime ça avec mes bébés… et c’est ça.
 
Avec tous mes partenaires, la pénétration m’a fait mal. À mon grand malheur, avoir des enfants n’a rien changé à ça. Il faut croire que j’ai bien fait mes exercices de Kegel, je n’ai pas le vagin assez slaque.
 
Tout ça pour avoir dix secondes d’orgasme, je trouve que c’est un mauvais rapport qualité/prix.
 
Les périodes d’essais intensifs pour avoir des enfants ont été des périodes heureuses pour mon chum, mais moins pour moi. Faire l’amour chaque jour pendant une semaine, chaque mois, c’était dur. Quand les deux petites lignes sont (enfin) arrivées sur le bâton, j’étais bien contente, et pas juste parce que je créais la vie.
 
Ce n’est pas que je n’aime pas mon chum, ni que je n’ai pas aimé aucun de mes partenaires, ni qu’ils sont mauvais au lit. Je n’ai jamais subi une #AgressionNonDénoncée, je ne me suis jamais sentie menacée. J’ai probablement un blocage, mais peut-être, je me dis, qu’il y a des gens pour qui le sexe n’est pas la meilleure chose à vie. Et que je fais partie de ce groupe-là.
 
Je préfère passer du temps avec l’amoureux. Me coller sur un divan, faire des sorties, me coucher contre lui, rire de ses niaiseries. Se sentir complices, mais autrement.
 
Pauvre lui, de me subir, parce que je ne satisfais pas régulièrement ses besoins d’homme? Peut-être. On a quand même des relations sexuelles, on s’arrange autrement. Mais je dois avoir d’autres qualités pour qu’il reste avec moi. Je l’aime aussi beaucoup parce que même si je sais qu’il aimerait qu’on fasse l’amour plus souvent, il respecte mes propres besoins.
 
Suis-je la seule à ne pas aimer le sexe?