Le père de ma fille et moi sommes séparés depuis fiscalement parlant officiellement le 1er juin. À la base, mon ancien copain ne souhaitait pas avoir recours à la médiation familiale puisqu'on s'était dit qu'on s'entendrait. Après réflexion, nous nous sommes dit que si le service était disponible, nous étions aussi bien d'y avoir recours!

Nous avons donc maintenant terminé notre processus de médiation, qui a suivi l'obligatoire séance en groupe sur la parentalité après la rupture. C'est une séance d'informations sur ce qu'est la médiation, sur les dangers et les impacts que peut avoir une mauvaise relation entre les deux parents sur les enfants. C'est assez bien fait. 2 h 30 de blabla, c'est un peu long, mais c'est une bonne façon pour que les deux parents partent avec la même base d'information.

Notez que « comme parents d’enfants à charge, si vous ne vous entendez pas sur les questions touchant votre séparation, vous avez l’obligation légale d’assister à une séance d’information sur la médiation familiale avant d’être entendus par la Cour. » Alors, allez-y, ça risque de vous servir, peu importe le scénario final!

Au Québec, depuis décembre 2012, le gouvernement défraie 5 heures de médiation pour les couples mariés ou non, qui se séparent et qui ont des enfants. Le système permet aussi 2 h 30 de révision chaque année pour entre autres mettre à jour la pension selon les revenus de chacun. Dans tous les cas, le médiateur doit être accrédité, c'est-à-dire qu'il doit avoir suivi une formation. Ça peut être un notaire, un avocat, un psychologue, un conseiller en orientation, un psychoéducateur ou un travailleur social. Pour en trouver un, il faut consulter les sites des ordres respectifs des corps de métiers mentionnés.
La médiation, ça sert à s'entendre sur 3 principaux points :

  1. La garde des enfants;
  2. La pension alimentaire pour les enfants;
  3. La séparation des biens/des actifs.

C'est un cadre où la discussion est favorisée en étant encadrée (cadre encadré #lololol) par une personne neutre. Ce n'est pas facile parce que ça touche les cordes sensibles des couples, soit les enfants... et les finances!

L'entente sur laquelle les parents s'arrêtent peut être ensuite homologuée par un greffier ou un tribunal pour lui donner une valeur légale.

À savoir :
Si l'entente est homologuée par la cour, Revenu Québec peut, à la demande du parent qui reçoit la pension alimentaire, saisir directement à la source le montant prévu par l'entente dans le cas éventuel où le parent payeur ne paie pas son dû. Si l'entente n'est pas judiciarisée, cette mesure n'est pas possible!

Racontez-nous vos histoires de médiation ou partagez-nous vos petits trucs pour ceux qui doivent passer par là!