Lorsque nous avons pris la décision de faire un enfant, l'amoureux et moi n'avions plus nécessairement une idée très claire de la période d'ovulation. T'sais, nous savions comment ça fonctionnait en gros, mais les concepts tels que : c'est quand dans le mois ou combien de jours après les menstruations, restaient dans la gamme du pas pire flou.

Comme nous sommes wilds, nous avons pensé que ça tombait bien, que comme ça, ça ne changerait rien à nos moments de « corps à corps avec toi, corps à corps avec toi toujours ». Nous nous disions que si nous ne marquions pas au crayon rouge les journées où je serais aussi fertile qu'une terre fraîchement labourée, ça ne teinterait pas nos ébats du désir absolu de procréer.
 


 
Crédit : Chateleine/YouTube

Ouin, fait que c'est ça, j'ai triché. Mon ami Google m'a rafraîchi la mémoire parce que quand ça fait plus de dix ans que t'es sur la pilule, t'es un peu moins alerte à la préparation du nid. Tu te fies un peu moins à ton feeling et tu fais juste gober la prochaine pilule sans trop t'attarder à ce qui se passe à l'intérieur de ton corps. Comme je suis maintenant ploguée en direct avec mes hormones, je suis assez best friend avec mon calendrier.

Je note tout, chose que je ne faisais absolument pas avant. Dans les petites cases de mon calendrier, j'ai mon système de code bien précis : des « x » pour le début et la fin de mes menstruations; des cœurs pour le make out time; des « + » pour les jours de grande fertilité. Ça fait que si tu viens chez nous et que tu t'attardes un peu devant mon frigo, sur lequel j'accroche mon calendrier de chiens pis de minous, tu peux voir les semaines où nous étions plus vedges et les autres où nous étions plus cochons.

Bon, alors que nous sommes maintenant experts en matière de fécondation (pas tant, non plus), est-ce que toute cette démarche un peu crazy a changé quelque chose à notre intimité? Non, mis à part qu'il y a un petit sentiment de grandeur dans le sens où nous avons quand même toujours en tête que nous sommes peut-être en train de créer un être humain et que ça nous dépasse. Je ne garde pas les jambes en l'air et je ne prends pas ma température, du moins pas encore.

Je trouve juste nos corps vraiment fascinants; méchantes mécaniques pareil quand nous y pensons! Et le jour où ça va pogner, que je vais voir ça pousser pendant neuf mois, que ça va naître, grandir et comprendre des choses, je vais ressortir mon calendrier de chiens pis de minous, et je vais lui montrer le jour où son père et moi, nous l'avons fabriqué.  

Étiez-vous (êtes-vous) très préoccupées par vos périodes d'ovulation dès les premiers essais-bébé?