Partie 1

Je continue de minuter mes contractions, elles demeurent régulières et commencent à devenir douloureuses. Quand l'une d'entre elles me fait lâcher un gros mot, je décide de texter J. une de mes deux amies qui allaient m'accompagner à mon accouchement. Elle me téléphone et on convient qu'elle peut prendre le temps de venir me rejoindre. Elle arrive au petit matin et monte à ma chambre. Nous discutons entre les contractions et je constate que celles-ci s'espacent.

Je me sens mal d'avoir dérangé J. trop tôt. J'ai toujours peur que ce soit du faux travail et que les contractions s'arrêtent subitement. De son côté, J. s'occupe à sa correction et de mon côté, je m'active à mon ménage ( en souhaitant que ceci fasse évoluer le travail plus rapidement). L'avant-midi passe, nous dînons vers 13 h. Après le dîner, la douleur de mes contractions s'intensifie, bien qu'elles demeurent irrégulières. Les contractions font de plus en plus mal, se rapprochent et hop une contraction arrive après 15 minutes. J'ai le visage en feu et un début de mal de cœur. 

En soirée, les contractions continuent de se rapprocher. J'informe A., ma seconde accompagnatrice, que le travail est commencé. Je lui explique que je lui dirai quand le temps sera venu de se rendre à la maternité. Peu de temps après, les contractions passent de 6 minutes à 3 minutes. A. nous rejoint et, vers 21 h 15, nous partons pour l'hôpital.

Je suis zen. Je crois que je ne réalise pas ce qui s'en vient. Dans la voiture, il y a la chanson Breathe de Telepopmusik qui joue. C'est tout à fait de circonstance. On arrive à la maternité, l'infirmière m'examine. Je ne suis pas vraiment dilatée. Elle m'envoie alors marcher pendant 2 heures. Donc, J., A., mon mal de «  noune » et moi partons explorer l'hôpital. Je suis constamment arrêtée par la douleur des contractions et par l'envie de visiter les toilettes. #BeauxMoments

Après 2 heures, nous retournons à la maternité et après vérification, mon col est dilaté d'un centimètre et davantage effacé. L'infirmière m' informe que la résidente va venir me voir et qu'elle décidera si je suis admise ou non. J'attends.

Pendant l'attente qui dura près de 4 ou 5 heures, mes contractions, que je sentais dans ma bedaine, commencent à se propager jusque dans le bas de mon dos. J'ai l'impression que les contractions ne partent jamais vraiment puisque je ressens toujours un pincement dans le bas de mon ventre. On entend une femme accoucher sans péridurale (si je me fie aux hurlements que nous entendons). Je suis fatiguée, je n'ai pas dormi depuis plus de 24 heures et je commence à manquer de patience. Je suis certaine que je ne serai pas admise et je préférais être à la maison que dans une salle d'observation.

Finalement, le médecin de garde, dans toute sa douceur #Not, arrive et me pose des questions par rapport à la douleur et le temps des contractions avec un air agacé. Elle vient pour m'examiner, mais une contraction arrive. Et elle est longue. Le médecin montre un signe d'impatience. Elle m'examine, le travail a peu progressé. Après avoir discuté avec l'infirmière qui lui fait part de la fréquence et de la durée de ma contraction, elle décide de m'admettre en salle d'accouchement.

ENFIN!