Facebook est arrivé dans nos vies et c'est comme si la vie d'avant n'existait plus. Je peine à me souvenir de comment on faisait « avant ». C'est vrai, quoi! TOUT le monde est sur Facebook. Enfin, presque. L'amoureux-geek ne l'est pas! Oh well! Et sûrement que beaucoup d'autres sont comme lui, en grande partie par choix, par conviction ou à cause d'un âge trop avancé lol pas lol.

Depuis que la bête est arrivée dans nos vies, on a tous retrouvé des amis de longue date. On a tous des « amis » non désirés, mais ajoutés par la force des choses et on a une bonne gang de connaissances, personnes qui sont là, sans être vraiment là, finalement. On fait un petit ménage de temps en temps et on s'amuse à zieuter les profils des uns, des autres. C'est utile parce qu'on est connectés avec le monde entier, qu'on peut se parler rapidement, communiquer par message, appel téléphonique et même par vidéo. Ça a changé ma vie d'expat', celle de ma famille française et celle d'Émile!

D'ailleurs, au début, je l'utilisais pour eux. J'envoyais des photos par milliers et des vidéos de notre train-train quotidien quand le p'tit est arrivé, un peu pour qu'ils soient là, malgré la distance. J'ai finalement utilisé les réseaux sociaux à d'autres fins et je me suis laissée tenter par l'ouverture d'un compte Instagram. 

Je navigue là-dedans assez confortablement en me permettant de commenter ici et là et en gardant contact par messages quand le cœur m'en dit. Quand le temps me le permet, j'ajoute quelques photos, je partage des liens et je fais la promotion de certains de mes billets. S'en suivent plus ou moins de commentaires et de likes de la part de mes amis Facebook. Ça me permet de rester connectée au monde, à mon monde, surtout à ceux que j'aime et qui sont un peu trop loin de moi.
 

Crédit : Sean MacEntee/Flickr
 

Mais voilà, les photos publiées sont toujours sélectionnées avec un certain œil. Un regard qui recherche le beau. On va avoir tendance à publier une belle photo de famille, plutôt qu'une photo de crise. C'est humain, j'imagine. Nous sommes plus tentés de propager de la joie que de la tristesse. 

Sauf que tout ça a un effet pervers. Je m'en suis rendu compte en discutant avec une amie qui vit à plus de 200 km de chez moi. Elle me faisait part d’à quel point elle trouvait que la maternité m'allait bien, que j'avais l'air heureuse et épanouie et que j'avais une merveilleuse famille.

OUF! STOP!

À ce moment précis, je ne me sentais pas du tout comme ça. Je trouvais la maternité difficile, j'avais de la difficulté à trouver mon équilibre entre ma job, mon fils, mon couple et j'en passe. En lui partageant mes états d'âme j'ai vraiment compris l'impact que Facebook peut avoir sur l'autre. Facebook n'est qu'une vitrine. Une vitrine dans laquelle on expose de belles choses, de beaux moments, qui sont réels, mais qui ne représentent pas notre vie dans son entièreté. 

Ma vie n'est pas parfaite. Mon couple ne l'est pas. Mon fils non plus! Il nous arrive de nous chicaner, de ne pas être d'accord. Il nous arrive d'être découragés face aux crises d'Émile. Il nous arrive d'être fatigués et de ne RIEN faire. Tant pis l'efficacité, tant pis le beau et le wow.

En nous arrêtant et en prenant le temps d'être ensemble et en nous acceptant tels que nous sommes, je me rends compte qu'aucune photo ni aucun post Facebook ne peut battre ça. Parce que ça se vit dans le vrai, pas dans le virtuel, ces instants-là. Des moments magiques qui font que ma vie est formidable. Pas parce que tout est parfait. Non, parce que je suis entourée de deux personnes merveilleuses et qu'en m'arrêtant pour en profiter, je me rends compte de la chance que j'ai d'être ici, avec eux.

Ensemble
Crédit : Sarah Scott Photographie

 

Ma résolution 2016 : un peu moins de Facebook, un peu plus de temps avec ceux que j'aime!

Avez-vous pris une résolution pour 2016? Je suis curieuse!