Cette semaine, mon garçon a eu 8 mois. Cette semaine, il a fait son entrée progressive à la garderie. Cette semaine, il a suivi son premier cours de natation. Cette semaine, il a fait son premier dessin (lire ici faire un petit griboullis sur une feuille avec un crayon qu’il préfèrait mettre dans sa bouche). Cette semaine, il a appris à envoyer la main, ce « babaille » qui m’indique que mon bébé grandit, qu’il développe son autonomie, qu’il n’a déjà plus besoin de moi en tout temps.

Je devrais sans doute avoir le cœur gros et les yeux pleins d’eau, mais en fait, je trouve ça beau. On m’avait tellement dit que la première journée à la garderie serait difficile et déchirante (et ce, davantage pour moi que pour mon garçon) et que j’aurais le feeling d’abandonner mon enfant. Je la redoutais donc depuis longtemps cette journée. J’ai mal dormi la veille, je m’imaginais toutes sortes de scénarios qui finissaient tous par mon garçon en larmes ou en crise.

Je m’attendais aussi à pleurer ma vie une fois de retour dans la voiture et à me sentir trop coupable. Ou au pire, peut-être à être, un peu, excitée à l’idée d’avoir deux heures juste pour moi (mes premières depuis des mois, t’sais), mais non, rien de tout ça ne s’est produit. J’étais juste TELLEMENT fière de lui! J’avais le plus gros des smiles de collé au visage et je me retenais d’appeler tout le monde que je connais pour leur annoncer que mon bébé est rendu un grand. 

C’est à se demander ce que ça va être quand il va faire ses premiers pas, écrire son nom seul pour la première fois, qu’il va donner son premier récital de piano, gagner son premier match de soccer ou obtenir son permis de conduire?! Mon coeur de mère va exploser (de fierté), c’est sûr!

Crédit : Sarah Boisvert
 

Je n’avais pas réalisé qu’être parent, c’était aussi vivre une succession de petites fiertés. C’est comme si en plus d’être correctement fière de mes propres accomplissements, je ressentais une dose de fierté quotidienne hyper intense grâce à mon fils. Wow!

Bon, évidemment je suis consciente que je ne serai pas toujours fière de toutes ses actions et qu'en vieillissant, il va poser des gestes qui auront l'effet contraire. Je me prépare mentalement à avoir honte de certains commentaires désobligeants du genre « Regarde maman, la madame comme elle est grosse » ou à devoir gérer une bonne vieille crise de bacon en public. Mais aujourd'hui, le sentiment que je ressens vaut tout l'or du monde; mon fils fait tranquillement sa place sur cette Terre et c’est si beau à voir. #ProudMommy

L’entrée à la garderie de vos minis, était-elle synonyme de grande fierté pour vous aussi?