J’ai eu la chance de voir en grande primeur le documentaire Naître dans ce monde (Milk), qui sera présenté en exclusivité à TV5 le 1er mars prochain. C’est un documentaire qui aborde, en moins d’une heure, les problématiques entourant l’alimentation des bébés, un peu partout sur la planète.
 
Disons tout de suite que j’ai eu une lecture différente d’une mère qui aurait allaité son enfant. Je l’ai souvent dit, je ne m’en cache pas, mais j’ai eu beaucoup de difficulté avec mon allaitement. La terre était contre moi : mamelons inversés, bébé qui ne tète pas, et torticolis pour mon bébé naissant parce qu’il est né avec le point contre le visage comme s’il était au téléphone. Ma production de lait était tout de même impressionnante, je pouvais sortir 9 onces de lait de chacun de mes seins à chaque fois que je tirais mon lait. Tirer mon lait m’a extrêmement fatiguée et m’a laissé un goût amer dans la bouche. Donc, c’est certain que mon expérience teinte mon regard sur le sujet de l’allaitement et sur le choix ou non de le faire.
 
Dans le documentaire, plusieurs constats me choquent. Premièrement, le manque d'accès à l'information pour les femmes dans les pays en développement. Elles voient les préparations pour nourrissons comme la meilleure façon de nourrir leurs enfants, ce qui peut être problématique si l'accès à l'eau potable est restrainte. Ça me fait mal au ventre de voir comment le lobbying a fait mal à la santé des enfants. Ça m’enrage.

Comme le documentaire dure moins d’une heure, je crois qu’on aurait dû mettre seulement l’accent là-dessus. Il y a trop de sujets qui sont abordés rapidement et j’ai fini l’écoute avec beaucoup plus de questions que de réponses. Tant qu’à faire, j’aurais laissé faire le slam de la fin (qui m’a mise vraiment mal à l’aise) et j’aurais mis plus d’infos sur l’industrialisation des naissances.
 
J’aurais aussi aimé qu’on parle du fait que les femmes peuvent faire un choix éclairé quand elles ont toutes les informations disponibles. Je suis contre le shaming, en général, et je trouve que dans les sociétés occidentales, on paternalise beaucoup les femmes qui décident de ne pas allaiter. Je comprends bien les enjeux de la promotion de l’allaitement, mais il est possible de faire un choix éclairé sans que le gros marketing sale ait été la cause d’un non-allaitement.
 
Bref, c’est un documentaire vraiment intéressant que vous devriez regarder, simplement parce que, hiiiii des petits bébés, mais aussi, yé! un regard critique sur une industrie qui a beaucoup trop de latitude ailleurs.
 
Quand vous allez le voir, vous me donnerez des nouvelles, OK!?