Ma DPA, c'est le 18 novembre, on est le 17. Je viens de me faire décoller les membranes parce que je ne veux pas encore accoucher à 41 semaines comme la première fois. Je retourne donc chez moi avec un petit stress et une petite excitation en pensant que je vais peut-être accoucher d’ici 48 heures.

Comme par enchantement, je commence à avoir des contractions rapprochées après le souper. J’appelle à la salle d’accouchement. Jase avec une infirmière. Prends un bain. Ça continue. Mon chum appelle ma belle-mère pour qu’elle garde notre fils pendant la nuit et nous partons pour l’hôpital.

L’affaire, c’est que mon chum est aviculteur (éleveur de volailles) et il vient de passer deux nuits blanches à sortir les poulets des poulaillers. Il a l’air d’un cadavre, il a le teint vert et il est pris de nausées quand je lui annonce qu’on doit y aller. Mauvais moment pour être malade, big time.

Une fois rendus dans la petite salle d’évaluation, avec le moniteur branché sur ma bedaine, mon chum est en très mauvais état. Non fonctionnel, vraiment. J’envisage sérieusement de le coucher sur une civière. À l’évidence, je ne peux pas accoucher ce soir parce que sinon je vais devoir faire ça toute seule comme une grande et ça ne me le dit pas du tout. J’ai besoin de lui. Je ne sais pas si mon corps réagit à mes pensées, mais les contractions s’espacent de plus en plus et on nous renvoie à la maison avec notre petit bonheur (et notre petit malaise pour la fausse alerte aussi) et ma valise. C’est moi qui conduis pour le retour. Imaginez!

Deux jours passent avant que les contractions ne recommencent vraiment. Cette fois-ci, mon chum est plus en forme. Il a eu le temps de se reposer et de gérer son stress parce qu’il a vraisemblablement un peu de difficulté avec le stress de voir sa blonde accoucher. Quand j’ai mis mon premier garçon au monde, il était super en forme et il semblait en contrôle pendant tout l’accouchement, MAIS une fois mon congé signé, de retour à la maison, il a fait un semblant de gastro.

Du moins, je pensais qu’il avait attrapé la gastro jusqu’à ce que ses symptômes ne durent qu’un avant-midi et que je réalise que c’était la réaction de son corps au stress. J’ai dû demander à ma mère de prendre congé le lendemain matin pour m’emmener au CLSC pour le suivi de jaunisse du bébé, mon chum étant temporairement hors service.

Disons que j’ai eu une petite frousse à mon deuxième accouchement quand j’ai réalisé que les mêmes symptômes prenaient mon chum d’assaut à nouveau. Heureusement, tout a bien été et on a réchappé le père, LOL!

Vous est-il arrivé de ne plus pouvoir compter sur la personne désignée pour votre accouchement? Votre partenaire était-il(elle) plus angoissé(e) que vous, au final?