Je reviens d’un séjour à Montréal. Les 15 heures de route les plus rentables de toute ma vie. Lorsqu’on a traversé la « frontière » entre le Nouveau-Brunswick et Québec, sans rire, j’ai eu l’impression que je respirais mieux – et ce n’était que le début.
 
Je n’ai pas de difficultés à m’adapter à d’autres milieux, à d’autres styles de vie, mais il y a ce petit quelque chose de spécial quand je reviens « à la maison ». Les quelques jours que j’ai passés entre la Rive-Nord et la Rive-Sud de Montréal (eh oui, mon cœur balance entre les deux) m’ont suffi pour raviver ma petite flamme intérieure, celle qui peut s’éteindre si facilement, sans même qu’on s’en rende compte.
 
Je pense que seuls les gens qui vivent loin de leur chez eux peuvent comprendre. À force d’être loin, on oublie la distance, on oublie ce qui nous manque, on oublie qu’on s’ennuie. En fait, on ne s’ennuie plus parce qu’on s’est adapté, parce qu’on a accepté que ce serait ça notre nouvelle vie.
 
Le coup de fouet au visage quand ça me prend. Ouf. Les larmes que j’ai versées et que je verse encore depuis mon retour. Je n’arrive pas à m’habituer. Je blâme mes hormones de femme enceinte pour ce flot d’émotions, ça m’aide à passer au travers.
 
La plus belle chose que ce voyage m’ait appris, c’est que les vrais amis, eux, sont restés. Peu importe les kilomètres qui nous séparent. Huit mois avaient passé depuis notre dernière rencontre et j’ai eu l’impression que c’était hier. J’ai trouvé que c’était pas pire comme gage d’amitié. Je suis partie le cœur rassuré.
 
En attendant d’y retourner, je me sens comme la dernière chanson de Ian Kelly « Montréal, Montréal oublie moi pas, si je m’installe loin de toi ».
 
Vivez-vous loin de votre famille et de vos amis? Comment faites-vous pour garder le contact?