Par où commencer…
Peut-être par le fait que les réseaux sociaux sont importants pour moi. Qu’à mes yeux, ils sont (principalement) positifs. Du moins, j’essaye de les utiliser de façon à ce qu’ils génèrent du positif dans ma vie. Ils sont source d’inspiration, de découverte, d’échange et de partage.

Récemment, un article sur celles que l’on qualifie de « supermom » ou de « mamans parfaites » a fait surface dans mon fil d’actualités. Les qualificatifs, quand vient le temps de parler de maternité, m’irritent généralement. D’où vient ce besoin constant de tout analyser, décortiquer et classifier? On dirait toujours une façon camouflée de critiquer ou juger tel ou tel type de mère. Les nuances se font plutôt rares ; la mère indigne vs. la maman parfaite.

Ce texte m’a vraiment chicotée, au point d’en discuter avec de nombreuses amies-mamans et d’en faire une publication sur Instagram après deux jours de discussions, ma foi, fort intéressantes. En gros, l’auteure déplore l’image projetée par plusieurs mamans blogueuses sur les réseaux sociaux.

Dans la société dans laquelle nous vivons, le paraître est effectivement omniprésent. Là où l’auteure me perd, c’est lorsqu’elle utilise des raccourcis qui semblent indirectement pointer du doigt un certain type de mère. T’sais, celle qui se plaît à cuisiner de bons repas maison, amener ses enfants en expédition dans la nature ou simplement souffler des bulles dans sa cour très Pinterest. Je me confesse, je suis parfois ce genre de mère (sans la cour Pinterest! ha!). Mais je suis aussi beaucoup plus que les clichés que je partage sur les réseaux sociaux. Ils ne sont qu’une infime partie de ma vie, et j’ose croire que tout le monde est conscient que les réseaux sociaux, même si utilisé de façon authentique, ne peuvent pas nous permettre de connaître la vie de quelqu’un dans les moindres détails. Il faut savoir relativiser. Après tout, comme le dit si bien Josiane, « tout le monde fait caca dans la vie ».

En 2015, j’ai fait un gros travail sur ma petite personne. J’ai réalisé que la pression que je ressentais parfois souvent  en tant que maman, c’était principalement moi qui me la mettais. Dans mon cheminement vers le lâcher-prise, j’ai décidé de retirer de ma vie ce qui pouvait indirectement nourrir mon anxiété ou mon sentiment de culpabilité. Si regarder les photos lifestyle trop lichées de certaines #igmoms fait que je me sens mal face à ma propre maternité, j’arrête simplement de les suivre. Ces sentiments sont les miens et je suis la seule en mesure de les gérer.

J’ai trop longtemps été la fille qui avait peur de déplaire, qui voulait faire plaisir à tout le monde. Si j’étais encore cette même fille aujourd’hui, je pense que je censurerais chacun de mes posts de peur qu’on me mette telle ou telle étiquette.

Mais non. J’ai plutôt décidé de continuer à partager les bribes de ma vie qui me font plaisir, tout comme j’ai choisi de « consommer » des publications que je trouve inspirantes. Parce que mon expérience avec les réseaux sociaux, je la veux uplifting. Et si un jour madame Culpabilité refait surface, je réajusterai le tir. Mais d’ici là, les photos de mes enfants qui jouent dans le champ ou boivent un smoothie continueront d’apparaître sur mon compte. #PeaceOut

Crédit : vanessa_giguere/ Instagram

Comment dealez-vous avec les réseaux sociaux?