Le bonheur! Nous attendons notre deuxième enfant pour mi-novembre! P’tit-loup cédera son titre au suivant pour devenir Moyen-Loup.

Le problème, c’est que je ne me sens pas aussi enthousiaste à l’idée d’agrandir la famille que je ne l’étais la première fois. Et je me sens coupable.

Pourtant, ce bébé est désiré et planifié. Autant que le premier! Contrairement à la première fois, je sais dans quoi je m’embarque. La fin de grossesse, l’accouchement, les nuits blanches, les allaitements toutes les deux heures, j’ai vécu tout ça. Je vois moins la maternité avec des lunettes roses et des paillettes. Je la vois plutôt avec un bon filtre de réalisme et la conscience que ce n'est pas beau tous les jours. 


Yay, je suis enceinte...
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Peut-être que je n’ai simplement pas le temps d’y penser. Avec un coco de vingt mois à la maison, en plus des trois chiens et de travailler temps plein, disons que les occasions de m’asseoir et de m’imaginer en train de bercer mon bébé tout neuf se font assez rares. Les quelques fois où j’aurais le temps de le faire, je suis trop occupée à lutter contre le sommeil.

Contrairement à mon premier qui a pris un peu plus de deux ans à concevoir, celui-ci s’est accroché du premier coup. J'ai à peine eu le temps d'avoir un cycle menstruel que BAM! La petite ligne faisait son apparition sur un test de grossesse. Comme si ça avait été trop facile et même si je le sens maintenant bouger plusieurs fois par jour, on dirait que j’ai de la difficulté à croire que ça se soit fait aussi rapidement cette fois-ci. On dirait que je n’arrive pas à réaliser qu’un one shot deal me soit arrivé.

Aussi, je me sens coupable envers cet enfant à naître. Beaucoup sont tristes d’enlever une partie de l’attention à leur aîné. De mon côté, je me désole en sachant que n°2 n’aura jamais vraiment droit à notre entière attention comme son grand frère. J'ai peur de manquer de temps. D'ailleurs, j'ai déjà oublié jusqu'à la notion de ce que signifie « avoir du temps ».

En attendant l’échographie de 20 semaines, j’ai peur qu’il arrive quelque chose de mal. Je l’ai eu presque trop facile et j’ai peur d'un retour de balancier.

Il ne faut pas s’y méprendre. Je suis plus qu’heureuse de porter la vie à nouveau, et je réalise la chance que j’ai. Seulement, mes sentiments sont tellement différents de la première fois que j’ai souvent l’impression de ne pas réagir comme je le devrais. Mais je n'ai jamais eu aucun doute, sachant qu'au final, cet enfant recevra autant d'amour que notre premier.


J'espère me caresser le «bid» avec autant d'enthousiasme que Céline d'ici à la mi-novembre!
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Avez-vous été moins enthousiaste pour le deuxième?