Ah l’ÉpiPen. Je l’ai toujours craint. Lui, avec ses grandes responsabilités et son aura de stress… Si petit et si grand en même temps... Il m’a toujours intimidée, tant par son fonctionnement que par son aspect indispensable à la survie de certaines personnes.

 

Dans mon entourage, il n’y a aucune allergie majeure. C’est donc dans le merveilleux monde des camps de jours que j’en ai appris davantage sur l’ÉpiPen pour la première fois (merci au cours de premiers soins). Chaque lundi, en tant qu'animatrice (quand j'étais plus jeune), je souhaitais ne pas avoir la notification ÉpiPen sur ma liste de présence. Avoir un jeune allergique au pollen ou aux animaux fine, je pouvais gérer. Mais une allergie qui peut mettre la vie du jeune en danger... merci, mais, j’aimais mieux passer mon tour. Je trouvais ça trop angoissant d’avoir cette responsabilité. On parle quand même de la vie d’un enfant! Neuf ans à essayer de m’y habituer, sans grand succès. J’ai cessé de stresser avec les allergies lorsque j’ai quitté les camps de jours.

Bye bye angoisse! 
Crédit : Giphy

Pis là, plus tard, j’ai décidé d’être maman. Toutes mes angoisses liées aux allergies me sont revenues comme une tonne de briques, BANG! Celle qui me rendait la plus nerveuse : l’arachide. Je suis une Peanut Butter Lover. J’en mange tous les jours. Si ce n’est pas au déjeuner, c’est une cuillerée en soirée. Alors, avant même d’être enceinte, quand j’ai su que c’était une des allergies les plus fréquentes chez les enfants, j’ai commencé à espérer : faites que mes enfants n’y soient pas allergiques!

Crédit : ÉpiPen/ Montage Jean-Pierre Rose

Enceinte, j’ai continué à prier le Dieu des allergies d’épargner ma fille. Quand le jour A pour arachide est arrivé, j’avoue avoir éprouvé une mini panique intérieure. Quel ne fut pas mon bonheur de constater que ma fille n’avait aucune réaction! Arachides, œufs, produits laitiers, soya, sésame, etc. Tout était OK, je pouvais enfin mieux respirer côté allergies. Joie!
 

Alors que j’avais baissé ma garde, j’ai donné du houmous à ma fille! Première dégustation : petite éruption de boutons au bord de la bouche, pfff... Sûrement une coïncidence. Deuxième dégustation : rougeur et enflure de la face. Mon cœur s’arrête. Cauchemar! Pas une allergie! Huit mois plus tard, l’allergologue confirme que ma fille est allergique aux pois chiches et aux pois.

Ouain, je sais, c’est plutôt wierd. On doit donc couper toutes les légumineuses de notre alimentation à l’exception du beurre d’arachide (qui est LA plus grande des légumineuses) #ThanksGod.

Ma fille doit désormais traîner un ÉpiPen en tout temps. Moi, qui n’ai jamais voulu dealer avec l’ÉpiPen, je suis maintenant bien servie avec mon enfant #Karma. Heureusement, dans notre cas, cette allergie se contrôle bien. C’est un monde complexe et inconnu que j’apprends à apprivoiser sereinement. J’en profite pour lever mon chapeau à tous les parents qui doivent jongler avec leurs enfants allergiques. Oh! Et merci au Dieu des allergies qui m’a écoutée, t'sais ma fille n’est pas allergiques aux arachides… 
 

Crédit : Giphy