Je suis une workolique. Premièrement parce que j’adore travailler. Deuxièmement, car cela me permet de rencontrer beaucoup de gens. Lorsque j’ai su que j’étais enceinte, j’avais peur de passer mon congé de maternité seule. Il semblerait que ce soit une crainte assez commune. Ma collègue Geneviève en a d’ailleurs parlé ici. Comme elle, j’ai voulu m’inscrire à un cours d’aqua-maman, non seulement pour rester en forme, mais aussi pour me faire des amies. Et par chance, j’y ai trouvé ma jumelle de bedaine (en plus, elle habite près de chez moi. Yeah!).

crédit : cherylholt/Pixabay
J’avais déjà entendu parler des groupes de mamans sur Facebook. Il s’agit de regroupements de futures mères dont la date d’accouchement est prévue le même mois. Dès le début de ma grossesse, je me suis mise à la recherche d’un de ces groupes. Habituellement, ceux-ci sont secrets (pour celles qui préfèrent ne pas révéler leur grossesse dès les premières semaines). Il est donc impossible de les trouver à moins de se faire ajouter dans la communauté par l’une des membres. J’ai trouvé les groupes que je cherchais sur un forum du  site Maman pour la vie. Je me suis inscrite à deux groupes : « Futures mamans d’avril et mai 2016 » et « Futures mamans de mai 2016 ». Ma DPA (Date Prévue d’Accouchement) étant le 6 mai. 

Je trouve que ces groupes sont d’un support exceptionnel. Certes, j’ai reçu des livres, mais l’instantanéité que procure Internet est parfois plus pratique qu’un bouquin. J’ai un bon réseau autour de moi, des amies (avec ou sans enfants) et une famille en or. Mais suivre un groupe de mamans qui vivent sensiblement les mêmes choses en même temps que soi (échographie, accouchement, premier sourire, poussées dentaires, etc.) est selon moi, un support prénatal et post-partum différent qui apporte beaucoup.

C’était  parfait. Comme je travaillais beaucoup durant ma grossesse, j’avais peu de temps pour les rencontres. C’était plus facile de faire connaissance avec des mamans virtuellement. Aussi, avec l’arrivée du bébé, il est un peu plus compliqué de sortir (surtout en fin de grossesse, lorsqu’on ne peut plus porter de souliers). Pouvoir échanger avec des mamans dans la même situation que soi, sans avoir à mettre le pied dehors, est génial.

Cette fenêtre qui s’ouvre sur le groupe est un endroit où on peut discuter de tout et de rien, des sujets les plus intimes à des banalités, et ce, SANS jugement, toutes ayant un but commun, devenir maman. Nous avons vécu des deuils, des naissances, des maladies, des joies et des trucs moins cool. Le tout dans le respect.

Oui, ce sont des amitiés virtuelles. Cependant, les mamans font des activités par région pour se rencontrer. Elles font des brunchs, des pique-niques, des sorties cinéma, que ce soit pendant la grossesse ou après l’arrivée du poupon. Donc, en plus d’être divertissants et informatifs, ces groupes brisent l’isolement. Je ne me sens pas seule, même la nuit à 3 heures du matin, il y a toujours des amies pour jaser entre deux boires ou une crise de coliques. 
 


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Jusqu'à maintenant, mon expérience avec ces groupes est une source inépuisable de soutien. Sans trop rentrer dans les détails :
  • Nous avons accès à l’expérience de chacune, 24 heures sur 24.
  • Parmi ces nouvelles mamans, se trouvent une infirmière et même une pharmacienne à qui l’ont peut poser les questions que l’on veut et qui ont la gentillesse de nous répondre dès qu’elles ont un petit deux minutes. Il y a aussi quelques marraines d’allaitement parmi le groupe. C’est très pratique pour les mamans qui ont des questions urgentes sur leur allaitement.
  • J’ai eu des cues sur les soldes de vêtements ou accessoires de bébés. J’ai su également où trouver certains items que je cherchais.

Je sais que certains groupes n’ont pas une aussi belle ambiance, il faut donc bien choisir sa communauté. Aussi, il ne faut pas oublier la vraie vie et prendre un maximum de recul. En effet, des personnes peuvent devenir accrocs et oublier leur vie sociale. D’autres vont trop facilement tenir pour acquis les dires de certains sans consulter l’aide de professionnels. Aussi, sur Internet, la mayonnaise peut vite monter, et on peut rapidement se retrouver dans des conflits d’opinions virulents (qui ne sont pas toujours constructifs). Il faut donc, comme dans toutes les sphères des médias sociaux, en prendre et en laisser selon ses valeurs, ses jugements et son mode de vie. J’ai cependant réussi à faire abstraction de ces mauvais côtés et je peux affirmer que vivre la maternité à l’ère 2.0, c’était fait pour moi!

Est-ce que les médias sociaux vous ont aidé à passer une étape de votre vie?