Ne m’en veuillez pas, je ne suis pas contre la péridurale, pas du tout. C’est juste que j’ai tellement peur des aiguilles que je préfère mille fois endurer la douleur que d’imaginer une aiguille dans mon dos #ChocVagalAssuré. Je tiens à mentionner que je ne me sens pas meilleure qu’une autre pour avoir accouché naturellement, mais que je suis heureuse d’avoir pu vivre mon premier accouchement sans complications, comme je le souhaitais. J’ai eu le bonheur d’être épaulée dans mes choix par toute l’équipe médicale et par mon chum, ce qui m’a permis de vivre une belle expérience.
 
Enceinte de mon premier enfant, j’ai suivi des cours de yoga méditatif prénatal, avec gong et encens, donné par une accompagnante à la naissance. Essentiellement, nous devions visualiser nos chakras en bougeant les bras. Je m’attendais à un yoga plus dynamique, mais je peux affirmer après coup que ça m’a permis de développer ma capacité à me retirer dans ma bulle et à vivre le moment présent. Cela m’a aidée à bien gérer mon accouchement.
 
Ma grossesse s’est déroulée comme un charme, malgré l’historique maternel des histoires d’horreur, de forceps, des hospitalisations pour déshydratation. Le lendemain de ma date prévue d’accouchement, vers 5 h du matin, les contractions ont débuté. J’ai beaucoup marché et j’ai attendu d’avoir dîné avant d’aller à l’hôpital. J’étais dilatée à 3+.  Je suis chanceuse, mon infirmière m’a même laissé manger un délicieux souper d’hôpital!
 
Vers 19 h, les contractions sont devenues douloureuses. J’ai ensuite ratatiné pataugé dans le bain pendant deux heures. Entre les contractions, quelle merveille, aucune douleur! J’en profitais pour rigoler avec mon chum. J’ai aussi ressenti l’envie d’émettre un long son grave en continu lors des contractions, ça m’aidait à concentrer mon attention sur le son de ma propre voix. Je me rappelle que, sur le coup, ça m’a terriblement gênée d’émettre des sons venus de nulle part devant mon chum et l’infirmière.
 
Ça a l’air que, normalement, à ce stade, mes contractions auraient dû être toutes les deux minutes. Ce qui n’était pas mon cas. J’ai donc eu droit aux pilules de pitocin (en pilule, car je déteste les aiguilles). Deux comprimés toutes les demi-heures. Ma médecin m’a examinée dans le bain (j’ai réussi un tour d’acrobatie, je vous jure!) et a cru que la poche des eaux était percée #Not. Vers 21 h, j’étais seulement dilatée à 6 et j’avais froid, alors j’ai demandé à retourner dans ma chambre. Je crois que j’ai traversé les corridors nue #DésoléePourLeSpectacle.
 
Ma médecin m’a réexaminée et a voulu vérifier si mon col se dilatait davantage pendant les contractions – feeling surnaturel de jaser avec ma médecin qui a sa main en attente dans mon corps pendant d’interminables minutes. Une contraction plus tard, j’étais dilatée à 10 et j’ai enfin commencé à pousser.
 
Horreur! Ce qui était tolérable jusqu’à présent est devenu très douloureux. Certaines femmes préfèrent la poussée, car ça les soulage, moi c’est l’inverse. Heureusement, mon infirmière était géniale, ayant elle-même accouché naturellement de trois enfants, elle a su me guider et m’encourager, sachant quand me parler et quand me laisser dans ma bulle. Elle a tenté de me faire regarder dans le miroir, mais a vite constaté que j’étais trop concentrée à pousser comme il faut! Ça a duré 45 minutes et des expressions comme « anneau de feu » ont pris tout leur sens lorsque la tête de mon premier-né est finalement sortie!
 
Le personnel médical a-t-il respecté vos choix?