Dimanche dernier, c’était le baptême de ma petite Victoria. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à toi, ma belle grand-maman chérie. Je n’ai pas pu m’empêcher de verser quelques larmes : j’aurais voulu que tu sois là, près de moi, près de nous tous.
 
Mine de rien, ça fait déjà plus de 9 ans que tu nous as quittés, par une belle après-midi de mai. Le cœur noué, je t’ai soufflé à l’oreille qu’il était temps de partir, que c’était assez. Entourée de ta famille, tu t’es envolée doucement dans un monde où tes souffrances n’existent plus. Après un si gros combat, tu méritais de te reposer.
 
Je pense cependant que tu es partie trop tôt. 67 ans, c’est trop jeune pour quitter ceux que l’on aime, right? Tu m’as souvent dit que tu garderais mes enfants, que tu vivrais jusqu’à 104 ans. Tu voulais tellement vivre, tu as combattu la maladie comme une guerrière. Esti de cancer! Je te déteste.
 

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J’ai eu la chance de pouvoir mettre un peu de joie dans les derniers moments de ta vie : Je t’ai donné ton premier arrière-petit-fils, William. J’ai supplié le ciel d’accoucher à temps, car nous savions tous que le temps était compté. Quelle joie de te voir le tenir dans tes bras, si fière, si heureuse. S’il savait à quel point tu l’as aimé, à quel point il a été important pour toi. C’était émouvant, de toute beauté.
 
Aujourd’hui, j’ai trois beaux enfants, grand-m’man. J’aimerais que tu voies comment William est rendu grand. J’aimerais également que tu rencontres mes deux filles Élodie et Victoria. Je voudrais que tu voies le chemin que j’ai fait depuis ces dernières années. Je ne suis pas parfaite : Je ne roule pas sur l’or, je ne suis pas célèbre, et je ne sauve (malheureusement) pas le monde. Cependant, je suis heureuse : ma famille me comble de bonheur. C’est le plus important pour moi.
 
Je m’inspire de ta force et de ton courage. Quand je trouve la vie difficile, je me rappelle que la toute petite femme que tu étais a réussi à élever cinq enfants avec un mari lourdement handicapé, et ce, sans un sou. Ce n’est pas rien. Tu as vécu à la dure. Aujourd’hui, en tant que femme et mère, je peux comprendre que ta vie n’a pas été toujours une partie de plaisir. Malgré tout, je ne t’ai jamais entendu te plaindre.
 

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Ma belle grand-maman, mon amour, mon ange, tu as été une des personnes les plus importantes dans ma vie. Même si physiquement, tu n’es plus là, mes enfants te connaissent à travers les histoires que tu inventais. Je les fais valser dans le salon en chantant « Ma mère chantait toujours » comme nous le faisions si souvent. Je leur parle de toi. C’est ma façon de te garder près de moi.
 
Le temps passe, mais je ne t’oublie pas. Je me rappelle ton odeur, ta voix, ton rire. Tu me manques. Ne t’inquiète pas, tes arrière-petits-enfants sauront que, là-haut, parmi les étoiles, il y a une personne merveilleuse et bienveillante qui veille sur eux. Je t’aime pour l’éternité.
 
Et vous, il y a-t-il un être cher qui vous manque énormément?