Ma fille, à l’heure où j’écris ces lignes, n’est pas encore propre. Elle a 3 ans, 5 mois et 7 jours, puis elle a une couche. Je ne dirais pas qu’elle la porte fièrement, mais elle s’en contre-cal*sse pas mal que son popotin soit rembourré. À la limite, ça lui sert d’amortisseur quand elle se la plante solide en courant pour regarder la PatPatrouille.

Puis là, vient le moment où je me dis que crime, ce serait le temps, là, qu’elle fasse ses pipis dans le pot ou dans la-grande-toilette-maman.

C’est drôle, quand j’étais sans enfant, je voyais des parents briber leur progéniture à coup de bonbons, de smarties et de promesses de licornes aux flatulences arc-en-ciel. Tout ça pour un ti-pipi-dans-le-pot-s’il-vous-plaît.

Je m’disais qu’il fallait être un bien mauvais pédagogue pour en arriver à ces arguments afin que ledit toddler déverse son urine dans le trône de porcelaine. C’est avec un renforcement positif qu’on y arrive, voyons! C’est pas difficile, me semble. 

WRONG. Oh que j’étais W-R-O-N-G. Donnez-moi un W! Donnez-moi un R. 

Vous comprenez l'principe! 
Crédit : Giphy

Au début, on a essayé les encouragements. Après, la promesse de petits M&M’s si elle faisait pipi. Ensuite, est arrivé l’IPad quand elle était sur le pot. On a, pendant sa pause pas-pipi, fait couler l’eau et imité les sons de pipi qui coule #Psssssssssssssssssssssss. Deux  beaux taouins toé, chose.

Nous nous sommes nous-mêmes assis sur le bol en mangeant un beau M&M’s parce que, t’sais, on a fait un GROOOOOOS pipi dans la toilette. Elle m’a déjà dit, après un de mes pipis bien senti : « Bravo maman! Tiens, essuie-toi maintenant ».

La laisser commando ou en bobette. Elle s’est retenue de 8 h à 17h, avant de s’échapper en laissant une flaque grosse comme le lac Ontario dans mon salon. Oui, on la mettait toutes les 30-45 minutes sur la toilette.

Quand ma désespérance est arrivée, la colère de ma fille s’est amenée, elle aussi. Poussinette ne voulait maintenant plus aller sur le pot. C’était une bataille que de poser ses petites fesses sur la toilette.

Derrière tout ça, y'a la garderie qui vous rappelle que lorsqu’elle changera de groupe, faudrait qu’elle soit propre. Ils n’ont pas les installations (table à langer) en haut. Ça fait que j’ai une pression, puis je la transfère sur ma fille que je dois gérer parce qu’elle veut rien savoir.

Je me suis arrêtée, je me suis écoutée, mais j’ai surtout écouté ce que ma fille essayait de me dire : qu’elle n’était pas prête. Elle a beau être capable de contrôler ses sphincters, elle n’est pas prête psychologiquement.

So what, ma fille a encore une couche? Ça ne la dérange pas. Ça ne me dérange pas. Ça dérange qui au fond? Tous les enfants sont différents, on n’arrête pas de le dire. Y a pas un moule d’enfant parfait, qui fait tout au bon moment selon le sacro saint Mieux-Vivre. Y'en a qui sont rapides, d’autres qui prennent leur temps.

Ma fille est de celles qui ne sont pas pressées. Hey! La pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre. Reste à savoir si l’arbre, c’est la maman ou le papa.

Vos enfants ont été propres tôt? Quelle a été votre technique magique?