On ne vit pas toutes notre congé de maternité de la même façon. Mouna Joulali, pendant le sien, est devenue… confiturière. Une astuce : suivez-la sur Facebook, elle donne des recettes de temps en temps (miam!).

 
A/S/V?
37/F/Mtl

Combien d’enfants as-tu et quel âge ont-ils?
2 p’tits monstres d’amour : Alex 4 ans et Zachary 2 ans.  

Crédit : Miles Sieradzki

Comment est née ton entreprise?
J’étais chargée de projets de recherche marketing. À mon premier congé de maternité, j’ai repris mes fourneaux et décidé de faire mes propres confitures. Dès que bébé faisait sa sieste, je me mettais devant mes marmites et le mélange des fruits, les couleurs, les odeurs me relaxaient. C’est très rapidement devenu une routine thérapeutique!
 
J’en ai donc fait d’abord pour nous (grands mangeurs de confitures) puis pour les amis à qui j’en offrais en cadeau. Ils sont vite devenus accros et m’ont alors suggéré de leur en vendre. C’était super!
 
Après quelques mois, je me suis lassée des saveurs classiques. J’en ai testé de nouvelles chaque mois tout en suivant les saisons pour diminuer le gaspillage des invendus au marché. Mes « clients » ont adoré.
 
Enfin, je me suis organisé un gros évènement de dégustation. À la fin de mon congé et comme pour dire au revoir à cette belle aventure, j’ai invité tous mes amis (et leurs amis!) pour juger les différentes confitures des 9 derniers mois.
 
Il y en avait une soixantaine et près de soixante-dix « évaluateurs ». Les commentaires étaient tellement enthousiastes que j’ai repris mon travail avec une seule idée en tête : devenir confiturière! L’étagère gourmande est officiellement née avec l’arrivée de mon deuxième bébé… neuf mois plus tard.
 

Depuis combien de temps es-tu dans les affaires?
J’ai étudié l’administration des affaires. J’ai eu mon  MBA en 2007.
 
En 2008, j’ai suivi mon mari en Belgique et j’ai commencé une petite compagnie de cupcakes. C’était ma première expérience en affaires. Le potentiel était énorme car les cupcakes étaient rares à Bruxelles et j’habitais le quartier parfait pour ce genre de business. Malheureusement, on a dû rentrer en 2010 et j’ai dû chercher rapidement un travail dans mon domaine : la recherche marketing.  
 
L’étagère gourmande a officiellement vu le jour l’année dernière.

Qu’est-ce qui te motive le plus à continuer?
La créativité et les encouragements des clients. Depuis que j’ai commencé les confitures, je crée sans cesse et cela me fait triper.  Je change encore les saveurs tous les mois! Mes clients adorent et moi, ça me permet de ne pas me reposer sur mes lauriers et d’essayer toujours de nouvelles choses. Je fais des recherches, puise dans des vieux livres de cuisine, contacte et rencontre des gens inspirants pour me nourrir de leur créativité.
 
En fait, il n’y a rien de plus encouragent que de voir quelqu’un goûter ta création et s’exclamer de plaisir ou te dire : « Mon dieu, elles goûtent toutes le ciel, je ne sais pas laquelle choisir! »
 
D’ailleurs, ma communauté de gourmands qui me suit sur Facebook et Instagram ne cesse d’augmenter.

Crédit : Mouna Joulali
 

Quel a été ton plus grand défi jusqu’à présent et comment as-tu réussi à y faire face?
La précarité financière. : lâcher un bon salaire et une situation stable m’a fait beaucoup hésiter, surtout avec deux enfants. Mais, grâce aux encouragements de mon mari, de mon entourage et de mes clients, j’ai sauté le pas et je ne le regrette pas!

Quelle est la différence entre une entrepreneure et une mamantrepreneure? 
L’appel de la garderie. Quand bébé est malade, tout doit s’arrêter!

En un mot, être une mamantrepreneure, c’est ...?
Magnifiquement tripant!

Pour en savoir plus : 
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