La Banque Nationale nous a demandé de raconter une anecdote sur mes ptits coups durs financiers et comment j’ai réussi à m’en sortir. J’ai tout de suite pensé à ma première grossesse. 
 
Sur papier, mon conjoint et moi n’avions pas la meilleure disposition financière pour avoir des enfants. Étudiante et travailleuse autonome, le jour où j’ai appris que j’étais enceinte, mon conjoint a perdu son emploi. La galère? Pas nécessairement!
 
Quand je repense à comment je vivais, il y a 3 ans, à l’arrivée de ma fille, je me dis que nous n’avons manqué de rien. Oui, c’est vrai que je n’ai pas pris de congé de maternité et que j’ai recommencé l’école après deux mois, mais l’anticipation a été nettement plus stressante que le fait d’aller à l’école, faire mes travaux et mes contrats sur le side. Même avec du recul, je suis encore étonnée de constater combien je vivais bien avec un si petit budget. 

Crédit : Carolanes/Instagram
Carolane étudiante avec son bébé!

Ça fait que je suis bien placée pour écouter et conseiller mes amies nouvellement mamans qui sont stressées de ne pas avoir de carrière ou d’être tout juste diplômées. J’ai toujours envie de leur dire que ça va bien aller – parce que c’est pas mal vrai, à 98 % – et de leur donner quelques trucs pour bien vivre la parentalité avec un budget plus restreint.
 
Je sais aussi que de se décider à planifier un budget peut être stressant, surtout quand c’est la première fois. Il n’y a pas de formules magiques, mais il y a tout de même des trucs qui sont gagnants! Comme le fait de s’asseoir avec son conjoint et de se faire un tableau avec les entrées et les sorties d’argent. Je sais que ce n’est pas l’activité la plus l’fun à faire, surtout si l’on compare cette tâche à celle de décorer la chambre du futur bébé. Mais dans le fond, faire un budget, ça peut permettre justement de savoir combien de sous sont dispo pour la décoration. HA!
 
Dans mon budget de maman, je m’étais mis des objectifs clairs. Par exemple, je voulais mettre des sous de côté pour ne pas être prise au dépourvu et pour prévoir, dès maintenant, le financement des études de mon enfant. Entre ça et les dépenses nécessaires, aussi appelées les frais fixes (appart, hydro, téléphones, frais de scolarité), il y avait une multitude de dépenses que je pouvais diminuer du côté des loisirs, des repas et des vêtements.
 
Ce faisant, j’ai découvert le plaisir de faire la chasse aux articles de seconde main, aux aubaines et aux rabais. J’ai aussi coupé les restos, pour planifier des repas maison. J’ai vendu les choses que j’accumulais inutilement, etc. Mon but était simple : économiser au maximum.
 
J’ai pu m’en sortir facilement grâce à deux éléments : d’une part, j’ai découvert que le fait d’être bien entourée m’a permis de moins dépenser sans m’en rendre compte. Les gens me donnaient du temps, de l’aide, je pouvais faire du troc et j’avais du plaisir à rester avec mes amis sans trop sortir de chez moi.
 
D’autre part, rencontrer un planificateur financier m’a également beaucoup aidée pour mieux m’organiser.
 
Je suis présentement en congé de maternité, avec un deuxième enfant et j’ai réussi à économiser de l’argent pour aller boire des cafés, tout en gardant le cap sur mon projet d’avoir, un jour, une maison avec mon conjoint. Quand je parle de mon salaire annuel versus l’argent que j’ai mis de côté, mes amies sont toujours surprises, se demandant comment j’ai fait. Suffit d’avoir un objectif en tête et de tout faire pour le maintenir, que je leur réponds.
 
Quand je regarde tout le chemin que j’ai parcouru, même avec un salaire de fille qui vit de sa passion et qui a l’âme d’une entrepreneure, je suis assez fière d’avoir pris le taureau financier par les cornes.

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Ce texte a été rédigé par Carolane Stratis.