Je sais que vous vous dites : « ai-je bien lu le mot Noël? » Elle va vraiment nous parler de Noël en fin septembre? Oh que oui! J'aime commencer tôt (jamais assez tôt d'ailleurs) à parler de cette période festive, surtout à mes enfants. Rien n'égale un moment de bonheur qui a été anticipé pendant plus de douze semaines. Ça donne le temps de créer de l'excitation en masse et, puisque je tripe tellement sur Noël, dès la rentrée passée et les premières couleurs d'automnes arrivées, je peux enfin me laisser aller dans ma douce folie en ayant l'air juste à moitié folle. Capoter sur Noël et en parler en juillet, ça, ce serait sûrement être assez fou, mais là, nous sommes seulement à un peu plus d'une douzaine de vendredis avant LA date, donc... #ToujoursPasConvaincusRight?

Il faut comprendre que chez nous, Noël, ce n'est pas la fête du cadeau inutile sur-emballé. Il y a bien sûr du paquet en dessous de l'arbre, cependant, c'est plus une ambiance, un moment de l'année que nous étirons à partir du temps gris et plate de novembre, aux vacances tant attendues du temps des Fêtes. Aussi, Noël, c'est de la bouffe, celle qui se prépare des semaines à l’avance et qui fait péter la porte du congélateur trop plein. Mais bien avant la préparation de ce gargantuesque festin, il y a plusieurs semaines de recherche de recettes pour trouver ZE dessert qui titillera les papilles et qui nous permettra de nous rincer l'œil en nous disant que notre taux de sucre sera proportionnel au plaisir de manger cette perfection gourmande.

Vous allez me dire qu'il y a l'Halloween avant. Pffff, c'est sûr, mais ça, c'est juste un amuse-bouche en attendant le plat de résistance. C'est aussi le GO pour qu'enfin commence le décompte avant de faire le sapin. Deux semaines à patienter une fois les citrouilles aux poubelles et les bonbons derrière la cravate (deux semaines après l'Halloween étant la limite psychologique acceptable de mon chum).Nous pouvons alors sortir les films de Noël, penser à toutes nos décorations, en faire le tri, en remplacer quelques-unes et en fabriquer quelques autres. Du gros bonheur sale qui compense le fait qu'il fasse encore noir quand le cadran sonne le matin. Au fond, dès la mi-novembre, nous nous éclairons à grand coup de lumières de Noël « blanc doux » et de glitter.

Ça fait partie des plaisirs de la vie de pouvoir anticiper les moments agréables, de les attendre patiemment et de les préparer allègrement. Bien au-delà d'une fête, c'est du temps passé ensemble à travers la routine un peu terne de l'automne, des recettes spéciales qui reviennent chaque année juste pour décembre, une cuisine où l'on semble élire domicile pour deux mois, une magie qui goûte bon le pain d'épices et l'attente des premiers flocons. 

Donc, dès septembre, je deviens une fabricante d'anticipation, une maman rêveuse, une Pinteresteuse compulsive de Noël, une mère qui gosse ben raide ses enfants, mais qui les fait aussi triper en faisant d'une période de l'année souvent mercantile et surconsommatrice, un moment magique très loin des cadeaux, mais plus près du plaisir et des traditions partagées. Juste de l'écrire, je suis toute énervée et j'ai juste le goût d'aller dormir au grenier avec mon sapin!

Ceux qui partagent cette passion pour Noël dès septembre, levez la main!


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