Il est difficile pour moi d’écrire ces lignes, j’ai le cerveau en compote, complètement liquéfié par toute cette dose d’hormones. Moi, la grossesse, ça me ramollit. J’aimerais tant parler de mon ventre qui commence à s’arrondir… Dire que c’est toujours aussi émouvant d’entendre ce petit cœur battre en moi, que ses premiers mouvements me remplissent de joie. J’aimerais vous raconter les idées de prénoms farfelues qui me viennent en tête et mes angoisses quant à l’arrivée de ce nouveau bébé dans la famille…

Malgré tout le temps que j’ai pour moi – puisque j’ai un travail qui impose un congé à la maison dès l’annonce de la grossesse – je n’y arrive pas. J’ai la tête complètement molle, la concentration à zéro.

Eh oui, le premier trimestre et ses malaises peuvent parfois s’étirer et vous accompagner une bonne partie de votre grossesse. Malgré tout le temps dont je dispose et des mille et un projets que je caresse, je dois me concentrer sur la fabrication de cette petite vie puisqu’elle me tire tout le jus dont je dispose. Elle me met dans des états pas possibles et je dois dormir 10 à 12 heures par nuit. Malgré ça, je dois refaire une sieste l’après-midi.

Continuer à prendre le fameux Diclectin, médicament miraculeux! Continuer à être incapable de manger du poisson même à 18 semaines de grossesse! Continuer à avoir des migraines de premier trimestre qui me mettent chaos quelques jours de suite! Continuer à devoir faire un choix entre passer la balayeuse ou aller marcher, faute d’énergie!

Bref, je traîne tranquillement avec moi ces fameux malaises que vous connaissez sûrement. Normalement, ils devraient me quitter au cours de l’automne, si je me fie à ma première grossesse… je l’espère!

En attendant, je vis au ralenti dans un autre espace temps. Je couve mon nid bien au chaud, emmitouflée dans une couverture. Je me flatte la bedaine en lui promettant de lui donner toute l’énergie dont je dispose pour lui permettre de bien grandir… 

Crédit : Giphy
Pis enfin, un jour, ce sera le jour de la marmotte et je commencerai à vivre!
 
Et pour vous, est-ce que le premier trimestre n’en finit plus?