Mon premier accouchement s’est déroulé en 24 heures. Ce fut long, mais disons que la péridurale a aidé à changer l’ambiance. Ce fut un moment d’une douceur incomparable, John Mayer a chanté sa discographie complète et je me souviens d’avoir moi-même chanté. Téo, notre fils, est arrivé dans nos vies tout doucement un dimanche soir de janvier. Une sortie à son image : calme, empreint d’une grande finesse. Cet instant le décrit parfaitement. Il est sage, réfléchi et sensible. Quand je compare son caractère à cet accouchement, je vois une ressemblance indéniable. Étrangement, j’éprouve ce même sentiment lorsque je pense à mon deuxième accouchement.

Les premières contractions le matin ont été en dents de scie. On savait que ça arrivait, mais vu la longueur du premier accouchement, personne n’était en mode panique. Alors on a commandé de la pizza puis mon chum est allé se faire couper les cheveux. Honnêtement je trouvais l’idée plutôt bonne! On avait le temps! Fiston s’est couché pour la sieste et j’en ai profité pour me faire une beauté histoire de passer le temps. J’ai pris ma douche, je me suis lavé les cheveux et je me suis fait THE mise en plis! #GlamPourAccoucher

En milieu d’après-midi les choses se sont corsées : ça a commencé à faire plutôt mal. Mon chum a réclamé ma mère qui est arrivée rapidement. Dès qu’elle m’a vue, elle a réalisé que ça pressait, qu’il était temps pour nous d’y aller. Mais puisque nous étions convaincus d’avoir le temps, nous avons traîné, un peu.
Mais sur la route vers l’hôpital, les choses ont changé rapidement. Les contractions étaient violentes et très rapprochées.

Grand-maman avait raison, une fois en salle d’examen, je suis passé de 6 cm à 10 cm en une minute. Lorsque le médecin m’a ordonné de pousser, je me souviens d’avoir refusé la consigne sous prétexte qu’il n’y avait pas de musique. Tout allait trop vite, pas de péridurale, pas de musique, je n’avais aucun contrôle sur la situation. Je devais me rendre à l’évidence : il fallait mettre au monde cet enfant. J’ai poussé quatre fois et mon bébé a bondi comme une flèche. (Sans oublier que j’ai « roté » ma pizza dans la face du médecin pendant ce temps).

Et elle est comme ça ma fille, un feu d’artifice en plein jour. Pas de niaisage, pas de longueur. Elle est pétillante, elle prend sa place, elle est sournoise. Je l’ai prise dans mes bras et j’ai tout de suite éclaté de rire. J’en ai encore aujourd’hui l’image, l’homme et moi avec nos splendides coiffures impeccables. Les plus belles têtes de tout le plancher des naissances!

J’ai rapidement appelé ma mère, je lui ai annoncé la nouvelle. Elle m’a dit : « Ben voyons! Mon eau n’a même pas eu le temps de bouillir depuis que tu es partie! »

Et vous? Votre enfant est-il à l’image de votre accouchement?