J’ai vu passé un texte dernièrement qui a suscité une réflexion chez moi. C’était une lettre d’adieu d’une jeune mère à la femme qu’elle était avant d’avoir des enfants. Un bon texte, vraiment.  Bon ça fait déjà un petit mois que ça a décoré mon feed facebook, mais vous comprendrez qu’entre le travail, les gamins, la cohue de mon petit quotidien en ce moment, je n’ai pas pris le temps de réécrire sur le sujet aussi rapidement que je le voulais.
 
En gros, l’auteure  parle de laisser aller la personne qu’elle était à 20 ans, avec son physique de jeunette, son teint frais, pour savourer intensément la période  qu’elle vit  début trentaine, cernes jusqu’en Chine, esprit préoccupé et malgré tous les petits inconvénients anodins (mais pas toujours si anodins là) qui viennent avec son statut de jeune maman.
 
Et je me disais ça…C’est vrai que, parfois, je m’ennuie de la simplicité de la chose. Aller me chercher un café sans désinstaller les petites de leurs sièges de voiture, sortir faire une course cinq minutes sans avoir à promener un sac à couche rempli de tous les cossins imaginables, prendre une douche quand je veux, faire pipi TOUTE SEULE, t’sais des trucs logistiques là.  Des trucs futiles, rien de trop grave. Et surtout rien qui me fasse regretter mon choix et ma chance d’opter pour la maternité, on s’entend. J’adore ça, et surtout je les aime elles, à en imploser.
 
Souvent, #LesGens nous disent d’en profiter pendant qu’on est jeunes et qu’on n’a pas trop de responsabilités.
 
Puis, quand je regarde ça de mes petits 31 ans, je me dis que MY GOD que je ne m’ennuie pas de mes 20 ans, en fait.
 
J’étais perdue. J’étais insouciante (not in a good way). J’étais pas fofolle, mais pas non plus très consciente des autres. Je cherchais un sens, ma place. J’étais désillusionnée de l’Amour (et je mets un grand A). Je perdais mon temps et mon argent (t'sais l'argent que je n'avais pas là!) sur des trucs un peu vides.
 
Je ne dis pas que ça y est, je suis mère, tout est réglé, que je suis parfaite et ma vie aussi. Nanon.
 
Par contre je dis que je me suis trouvée. Ou plutôt que mes enfants m’ont placée devant la vraie moi, sans détour, sans maquillage. J’ai apprivoisé qui j’étais, mon essence, mes forces, et j’apprends tranquillement à balancer mes faiblesses.
 
Je ne m’ennuie ni de mon bikini body, ni de cette liberté, qui en fait était beaucoup plus déboussolante que réconfortante.
 
Dans les yeux de mes petites cocottes, je suis essentielle. Je réconforte, j’apaise, je soigne, je nourris. Je suis jolie, je suis drôle, je lis bien les histoires, j’ai une petite touche personnelle qui fait que c’est moi et que c’est bien.  Je suis complète. Je suis tellement mieux comme ça, même si ça implique beaucoup plus de patience et de cafés qu’avant.

Et vous, vous vous ennuyez de vos 20 ans?