Imaginez le scénario suivant : Il est 16 h 30, vous arrivez à l’école de votre enfant de 5 ans. Vous vous dirigez vers le service de garde où vous pensez le récupérer.
Ce dernier est introuvable. 
Les responsables regardent les listes et vous disent que son nom de s’y trouve pas ce soir, qu’il a dû prendre l’autobus. Vous roulez en fou, le cœur qui s’arrache de votre poitrine, pour revenir à la maison sachant que l’autobus est passé il y a 40 minutes et que votre porte est barrée à double tour.
 
C’est ce que nous avons vécu cette semaine.
 
Mon texte se veut anonyme puisque je ne cherche pas à ternir la réputation de l’école que mon fils fréquente. Le personnel y est dévoué et l’école est fantastique. Je ne cherche pas à mettre un nom sur le coupable parce que ce genre de situation arrive. Dans le chaos de nos vies : entre les horaires variables, les messages vocaux pour signaler la présence ou l’absence des enfants et les changements de personnel, il y a parfois des fissures par lesquels nos enfants se glissent.
 
Nous n’étions pas les premiers et nous ne serons pas les derniers.
Même pour le parent le plus organisé, même pour l’école la plus structurée.
 
Mon fils n’est pas mort je vous rassure. Mais certes, il s’est retrouvé dans l’autobus en direction de la maison alors que nous étions tous au travail. Il a 5 ans tout juste. Il n’avait pas de clef ni de cellulaire et nous habitons un boulevard au bord de l’autoroute ou les véhicules se déplacent à plus de 100 km. La combinaison parfaite pour un drame penserait-on. Mais heureusement, nous y avons échappé.
 
J’ai une tendance à être anxieuse et ce qui m’aide à diminuer mon anxiété c’est la préparation. Avant que mon fils commence l’école, j’avais déjà peur de ce genre de situation. Alors j’avais discuté avec lui de ce qu’il fallait faire si un jour il se présentait à la maison et que personne n’y était #SuchInstinct. Je lui avais donné le nom de deux de nos voisins chez qui aller chercher de l’aide (un plan A et un plan B). En lui indiquant le chemin à prendre pour rester en sécurité.
 
Ce soir-là, lorsque mon fils a réalisé notre absence, il a pleuré (normal!). Puis il s’est rappelé mes instructions et s’est rendu rapidement chez le voisin sans plus de drama.
 
Quand, 40 minutes plus tard, nous sommes arrivés en panique dans la cour, nous avons retrouvé notre fils qui mangeait paisiblement des biscuits chez nos gentils voisins. Lesquels ont été bien impressionnés par le sang-froid et le courage de notre petit.
 
Ce soir-là, je me suis félicitée d’avoir préparé mon fils à une situation comme celle-ci.
 
Avec le recul et l'évidence que nous ne sommes jamais trop prêts, je pense aussi à d’autres moyens d’accès à notre résidence. Comme une porte d’entrée numérique avec un code facile pour l’enfant. Une liste de téléphones accessibles que nous aurions présentée à notre fils au préalable avec un téléphone à disposition. Plusieurs choses peuvent ainsi être mises en place en cas d’imprévu afin de diminuer les risques. Non seulement pour cette situation, mais pour d’autres aussi.
 
Est-ce que votre enfant serait prêt en cas d'imprévu?