Il y a quelques jours, j’ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux en voyant les terribles images des prématurés évacués du dernier hôpital pédiatrique d’Alep qui venait d’être bombardé. Les enfants malades, c’est déjà une réalité horrible qui tord le cœur. Les enfants malades dans un pays déchiré par la guerre, qui doivent même être évacués, au péril de leur vie, du dernier espace où on tente tant bien que mal de les soigner, ça dépasse l’entendement tellement c’est cruel.

J’ai donc été très touchée en voyant passer sur mon fil Facebook l’initiative de Raplapla qui fabrique depuis 2005 des jouets rigolos, durables et si mignons. Des jouets colorés, originaux, fabriqués ici, on en veut toujours plus! Leur devise, « Le sourire ne part pas au lavage », en dit long sur la philosophie de ces créateurs au grand cœur. Je craque particulièrement pour Gilles le koala, la Hibouillotte et Tim le fleuriste.

Mais surtout, surtout, gros coup de cœur pour Tutu la jumelle cosmique, la poupée à partager, la paire qui se sépare pour une bonne cause. Le concept est simple et magique. On achète une paire de poupées jumelles. Une s’en va dans les doigts collants et pleins d’amour de notre mini, l’autre s’en va dans d’autres petites mains qui ont besoin de réconfort. Les poupées vendues vont faire sourire les enfants hospitalisés dans différentes régions du Québec, selon les points de vente. C’est déjà si beau comme idée, mais jusqu’au 8 décembre, les Tutu vendues vont faire un voyage encore plus long : elles traverseront l’océan et iront se blottir entre les bras des enfants hospitalisés à l’hôpital Saint-Louis à Alep. Moi qui cherchais un cadeau spécial pour le premier Noël de mon fils, j'ai trouvé. 

Crédit : Raplapla

C'est si peu de chose, mais j’imagine les yeux du petit Syrien qui, même pour seulement quelques secondes, sourira en voyant la bouille attachante de sa Tutu et j’ai le cœur qui se serre et les yeux humides. Mon fils est trop jeune encore pour comprendre que sa Tutu a une sœur qui essaie de mettre un peu de baume au cœur à l’autre bout du monde. Un jour, je lui raconterai l’histoire de la jumelle de Tutu et on se rappellera ensemble qu’on a beaucoup de chance et que montrer sa solidarité, ça se fait aussi un petit geste à la fois.