L’année 2016 aura marqué mon entrée dans le monde virtuel. Riez de moi et de ma carcasse de dinosaure, mais avant d’avoir la chance d’écrire pour TPL Moms, je n’existais pas sur les réseaux sociaux. C’est donc avec une naïveté toute enfantine que j’ai ouvert mon compte Facebook en mai dernier.

Comme une enfant, j’ai appris des nouveaux mots. Parmi ceux-ci, women shaming et mansplaining. On a vu mieux comme addition au vocabulaire. Et j’ai fait la connaissance de #LesGens.

J’ai l’impression qu’on a touché le fond cette année au niveau du manque de respect de la femme dans l’espace médiatique. Tout un baptême de feu pour une newby des réseaux sociaux. Les derniers mois ont été particulièrement intenses. Quand ce n’est pas une humoriste qu’on juge trop maigre, c’est une chanteuse qu’on juge trop mal habillée, voire trop grosse. On a ri à gorge déployée d’une célébrité qui a subi une invasion de domicile et un acte criminel traumatisant. On a blâmé, et reblâmé des femmes victimes de viol et d’agressions sexuelles. On a élu un misogyne à la tête des États-Unis.


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D’abord indignée comme ma collègue Marie-Ève, j’ai appris à me bâtir une carapace anti-trolls. À trouver refuge dans des Safe Spot. À tenter de minimiser les propos outrageants de certain-es chroniqueur-ses et surtout, leur impact. À ignorer la petite haine ordinaire, celle qu’on nourrit tous les jours à grande ration de jugements gratuits. Sauf que tous ces mots, qu’on le veuille ou non, participent au bruit ambiant. Et la rumeur est dissonante.

Je crois que ce qu’on sème, virtuellement ou non, nous retombe sur le nez un jour ou l’autre. Je ne vois pas comment on peut passer des heures sur le Web à répandre son fiel sans que ça n’entache le regard qu’on porte sur le monde, pour vrai. Je ne crois pas à ça moi, gentleman le jour et troll la nuit.

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Tout ça serait bien désespérant s’il n’y avait pas ceux qui rêvent et se relèvent les manches pour bâtir un monde meilleur. Ceux qui écoutent et accueillent avec gentillesse. Ceux qui apprennent les mots « empathie », « ouverture » et « tolérance » à leurs enfants. Tous les parents qui prennent sur eux d’enseigner la notion de respect et d’amour-propre à leurs fils et à leurs filles.


Toutes les femmes qui osent se lever, parler trop fort et s’habiller comme elles le veulent. Toutes celles qui souhaitent défoncer des portes et le plafond de verre, mais aussi chanter doucement, prendre soin des leurs et d’elles-mêmes. Tous les hommes qui les supportent, les aiment et les honorent.
 
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Tous ceux qui œuvrent pour un monde plus doux et égalitaire pour les femmes d’aujourd’hui et de demain.

Ces gens, qu’ils soient de chair ou d’écran, c’est avec eux que j’aspire à passer l’année 2017.