Aaah, l’adaptation aux cycles de sommeil de nos enfants, le test ultime pour notre patience parentale! Vous avez votre journée dans le corps, vous rêvez d’une soirée où vous ne faites qu’un avec votre divan. Comme depuis plusieurs semaines, votre bébé s’endort pour la nuit après le boire du soir, vous vous dites que c’est possible. Vous passez à travers la routine de fin de journée en chérissant votre petit et en pensant, un peu aussi, au beau Will de votre série préférée que vous allez retrouver tantôt. Mais le tantôt s’étiiiiire, car bébé, du jour au lendemain, a décidé qu’il ne dormait plus à la même heure. Ni aujourd’hui, ni demain, ni après-demain. Bon, on s’adapte.
 
Vous venez de finir de raconter l’histoire du soir à votre plus grande, pendant que le père bâillait à s'en décrocher la mâchoire en faisant la même chose avec la plus petite. Vous permettez à la plus vieille de lire encore un peu et vous allez vous allonger avec la plus jeune pour lui souhaiter bonne nuit. Vous vous relevez quelques minutes plus tard, en prenant mille précautions pour ne pas faire de bruit. Vous êtes sûre qu’elle dort, mais au moment de sortir de la chambre, vous entendez « Maman! ».

Vous vous rallongez, vous chantez une chanson, puis deux, puis trois, vous l'entendez ronfler, yé, c’est dans la poche! Vous faites une manœuvre pour rouler silencieusement en bas du lit et bang! elle rouvre les yeux.

Hier encore, elle s’endormait en un clin d’œil…

Vous vous recouchez et vous vous surprenez à compter les secondes dans votre tête, puis vous abandonnez et vous vous endormez, avant elle probablement. Ça aussi, c’est une forme d’adaptation.

Enfant qui tape des mains

T'sais, l'énergie du désespoir quand ils ne veulent pas dormir...
Crédit : Giphy

 

Saut dans le temps. Vos filles ont maintenant onze et quinze ans. « Liberté! », avez-vous envie de crier après le souper. Que nenni. Ça ne se couche plus à cet âge-là! Ça écoute les mêmes émissions que vous, donc plus de TV en couple. Et à quinze ans, ça étudie tard le soir et ça travaille sur l’ordi, que vous avez évidemment placé dans la salle familiale à cause de toutes ces histoires de cyber-intimidation. Et comme votre maison est à aire ouverte, au revoir l’intimité. L’espèce humaine a dû s’adapter aux changements pour survivre apparemment. Je n’en doute pas une seconde.
 
L’heure du dodo qui change, ça vous affecte un peu, beaucoup, passionnément?