Rester près de ma famille a toujours eu un poids quant à ma décision de rester dans ma région. Combien de fois mon chum et moi avons-nous flirté avec l’idée de déménager? Des choix de vie ont fait en sorte que nous sommes demeurés dans notre patelin avec les avantages et les inconvénients que cela implique.

Parmi les gros avantages, il y a clairement la présence des grands-parents. Non seulement avons-nous la chance d’avoir les quatre grands-parents à la retraite, chez nous en 30 minutes, mais ils sont en plus super disponibles et toujours prêts à nous donner un coup de main lorsque ça devient un peu trop overwhelming.

Je ne sais combien de fois j’ai appelé ma mère ou ma belle-mère pour venir garder parce que l’un ou l’autre de mes enfants souffraient d’une otite, d’une pneumonie ou encore d’une fièvre arrivée de nulle part. Je me souviendrai aussi toujours de la fois où j’ai appelé mes parents sur le bord de la crise de nerfs par manque de sommeil et que mon père était calmement parti faire un tour de voiture avec mon garçon afin de me laisser dormir plus de 30 minutes.

Mes parents et beaux-parents, ce sont des gardiens en qui nous avons pleinement confiance et qui se font toujours un plaisir de venir garder le samedi soir pour nous offrir une soirée en amoureux. C’est de la générosité et de l’amour sur deux pattes. C’est de la sagesse et de l’écoute active. C’est du réconfort et de la tendresse et je leur en suis vraiment reconnaissante.

À les voir s’impliquer de la sorte et aimer mes enfants de manière inconditionnelle, je me demande pourquoi c’est si difficile pour moi de trouver une heure par semaine pour aller voir ma propre grand-maman. Peut-être est-ce parce qu’elle souffre d’une surdité importante rendant la communication difficile ou le fait que je n’ai pas développé de réelle relation avec elle de par la distance qui nous a séparées pendant des années. Je tente de me déculpabiliser en me disant qu’en tant que maman de jeunes enfants, c’est difficile de trouver cinq minutes, même pour moi. Mais dans les faits, je n’ai pas d’excuse. Je ne dis pas que je n’y vais jamais, mais je pense que je pourrais faire mieux.

Bien que je ne prêche pas par l’exemple, j’espère profondément que toutes ses heures passées à jouer aux poupées ou à construire des cabanes, à préparer du Kraft Diner et des hot-dogs ou encore à les moucher, même quand c’est vert fluo, auront permis de créer un lien unique qui saura faire face au temps. J’espère que mes enfants auront le désir d’entretenir cette relation unique qui les unit présentement à leurs grands-parents. Je sais bien qu’on ne contrôle rien et que les choses changent. Mes enfants iront peut-être vivre en Australie ou décideront plutôt de rester dans la même région, mais peu importe la situation, je continue de nourrir l'espoir qu’ils sauront un jour leur rendre la pareille et se feront un plaisir de les sortir ou de leur cuisiner un petit plat empreint de souvenirs.  

Et vous, quelle place occupe les grands-parents dans votre vie?