Je suis de la génération qui a vécu l’avènement de Facebook, et ce, en plein dans l’adolescence et au début de l’âge adulte. C’était nouveau pour tout le monde, un phénomène qui a pris de l’ampleur extrêmement rapidement et dont on n’avait pas encore évalué toutes les répercussions.
 
Depuis l’avènement des fameux « souvenirs Facebook » que nous remémore le site, je ne peux m’empêcher de rouler des yeux et de croiser les doigts en espérant que personne ne se souvienne de certaines vieilles publications. C’est vraiment l’fun de revoir des photos de mon fils quand il avait six mois ou des photos de moi et mon chum il y a 10 ans, mais – on va s’le dire – d’autres souvenirs sont un peu moins cute.  

Des posts du style : « J’ai fini mon dernier exam, est où l’ALLLCCCCOOOOOOOLLLLLLL??????? », j’aurais préféré les garder enfouis au fond de ma mémoire.
Dernièrement, c’était le triste anniversaire du tremblement de terre dévastateur en Haïti et je me suis rendu compte que j’avais  la cause très à cœur. Presque à chaque jour pendant deux semaines, j’ai harcelé les gens pour qu’ils donnent à Haïti, mais je doute maintenant de l’efficacité de mes initiatives charitables. Le pire exemple est le suivant : «  DONNEZ À HAÏTI. Laissez faire votre sortie au cinéma entre girls, donnez 10 $ à Haïti. Laissez faire votre café/muffin à matin, donnez 10 $ à Haïti. Laissez tomber votre dime de weed à soir, donnez 10 $ à Haïti. » Ishh! Mais qu’est-ce que c’est que ça?


Crédit : Giphy

Pour le plaisir, j’ai demandé aux collaboratrices de TPL Moms de me citer leurs pires souvenirs Facebook et en voici quelques-uns :

- Une collaboratrice a avoué être exaspérée par tous ses posts de 2012 qui finissaient avec un « check! »

- Une autre n’en revient pas qu’elle ait succombé à la mode d’utiliser son journal Facebook comme un journal intime. On a tous déjà publié des statuts comme : « Julie (nom fictif) is sur la route vers Québec », « Julie is en train de faire un gâteau », « Julie is à son cours de poledancing… » ; ou encore : « Travail de 12 h à 5 h + cours de x + examen à étudier »… Non, mais… ça intéressait qui?

- Toute la gamme de publications pompettes : « Toutes mes excuses aux trois personnes que j’ai appelées saoul.e à 4 am », « Étendre son linge sur la corde quand on est pompette = bobettes chez le voisin ».

- Toute la gamme de publications nous remémorant nos anciennes relations amoureuses, les messages d’amour de nos ex, les photos de french kiss… on pourrait s’en passer.

- Il y a aussi des publications reflétant notre ancien « moi ». La plus cocasse qu’on m’a transmise est sans aucun doute celle-ci : « En 2012, au restaurant où je travaillais, une américaine me dit qu'elle est dégoûtée de voir que l'on sert du foie gras. Mon statut dit "qu'ils règlent leur problème d'armes à feu au lieu de faire chier avec le foie gras." Guess what : un peu plus de trois ans plus tard, je suis végane et je comprends tellement la dame maintenant. » 

Pour ceux.elles qui ont de l’autodérision, racontez-nous vos souvenirs Facebook qui vous font un peu honte et que vous n’avez surtout pas partagés?