Quand j’ai commencé à allaiter, c’était impressionnant de voir à quel point je produisais beaucoup. En plus, mon fils est un « téteux » naturel. Il n’a eu aucune difficulté à apprendre à faire sortir gicler mon lait. Au contraire, il en recevait tellement qu’il s’étouffait en buvant! À chaque tétée, je me retrouvais avec le petit contre l’épaule, attendant avec angoisse qu'il reprenne son souffle.

Ce n’était pas vraiment dangereux, mais franchement apeurant pour nous deux. Après avoir lu sur le sujet, consulté une marraine d’allaitement et testé plusieurs techniques, ça va vraiment mieux. Voici donc mes trucs pour les mamans qui ont un réflexe d’éjection trop fort :

1. La loi de la gravité
La tête de bébé doit être plus élevée que votre sein. J’étais confortable avec la position football quand Hubert était mini. J’ai donc adopté le football modifié : j’ai ajouté un deuxième coussin sous sa tête afin qu’il soit semi-assis.


Je suis loin d'être une pro Instagram et je n'ai pas pensé lui mettre un « kit qui fitte »,
mais ça vous donne une bonne idée de la position!
Crédit : Alexandre-Steeve Guay

J’ai aussi commencé à allaiter penchée vers l’arrière, avec mon fils à califourchon sur mes genoux. Un peu comme lorsqu’on dépose votre enfant sur vous pour le premier peau à peau, si vous avez eu cette chance à la naissance. La position est plus difficile à adopter et bébé doit chercher plus pour trouver le mamelon, mais elle est naturelle et peut devenir très subtile si vous êtes à l’aise.


Un autre bon exemple de position : la tête plus haute que le sein.
Crédit : Pixabay

2. Mieux vaut dehors que dedans
Quand Hubert s’emporte et boit trop goulûment, je le décroche. Au début, il fallait lui faire faire beaucoup de pauses et de rots. Observez le rythme de votre bébé. Exemple : il tète trois fois, avale, tète trois fois, avale, etc. S’il tète quatre fois sans avaler, attention! On décroche bébé avant qu’il n’y ait trop de lait dans sa bouche.

Votre sein continuera de couler (parfois en gros jets). Gardez un verre à proximité afin de récolter l’or blanc. Vous pourrez en faire des biberons! Exprimez votre lait jusqu’à ce que vous retrouviez un débit raisonnable.

Aussi, pas chic, mais pratique : Quand bébé commence à téter sur le sein gauche, je mets tout de suite un verre sous mon sein droit. Juste la stimulation d’un côté permet à l’autre de commencer à couler. Le biberon est ainsi bien entamé!


Le biberon, pratique si vous vous absentez!
Crédit : Flickr

 

3. La bonne poigne
Quand on est habituée à allaiter, on n’a théoriquement plus besoin de tenir notre sein. Par contre, mon bébé ne l’agrippait presque plus, sachant que le lait coulerait tout seul #LoiDuMoindreEffort. J’ai recommencé à tenir mon sein et je l’aide à mieux contrôler son boire.

4. Mange au sein, garde l’autre pour demain!
Au lieu d’allaiter cinq minutes de chaque côté, allez-y dix minutes sur un seul sein. Gardez l’autre pour le prochain boire. En stimulant moins vos seins, ils vont comprendre qu’ils produisent trop et s’ajusteront. Vous pouvez exprimer un peu de lait du sein « inutilisé » pour ne pas être engorgée. N’oubliez pas de garder ce que vous exprimerez pour les biberons!

5. Tout vient à point à qui sait attendre
Patience! Votre production finira par s’adapter aux besoins de bébé. Je suis même un peu triste parce que je produis beaucoup moins qu’au début. J’en avais fait une fierté, t’sais!

Il y a aussi plein d’avantages à cette situation. Votre bébé n’aura pas de problème à boire aux biberons à plus haut débit. Les boires sont plus courts. Et vous pouvez donner votre surplus à une banque de lait!

Avez-vous d’autres trucs pour les grands réflexes d’éjection?