Récemment, j’ai accouché de mon deuxième. Un adorable petit garçon, qui dormait pas mal tout le temps entre ses boires, les trois ou quatre premières semaines de sa vie. Un vrai bébé naissant modèle. Je trouvais ça vraiment relax, d'avoir un bébé à nouveau.

Puis, est arrivée la fin du premier mois. Une petite poussée de croissance, un bébé qui finalement n’avait plus tant envie de dormir, mon chum qui recommençait à travailler après cinq semaines de congé et ma fille qui retournait à la garderie. Mon monde a chaviré. C’est là que j’ai compris que c’était du sport, d'avoir deux enfants, finalement.

Ma fille a 5 ans. Sa réaction à l’arrivée du bébé a été de doubler, voire de tripler sa demande d’attention, et ce, EN TOUT TEMPS. Comme nous voulions que la transition se fasse en douceur, nous étions attentifs à ses réactions et essayions de lui donner autant d’attention qu’avant l’arrivée de son frère. Nous nous sommes donc rapidement retrouvés à alterner nos rôles, nous occupant tour à tour de l'un et de l’autre, sans jamais vraiment prendre de temps pour autre chose.

Une fin de semaine, j’ai réalisé que, de 7 h le matin à 21 h le soir, moi comme mon chum, nous ne nous étions assis que quelques minutes. Et vraiment, ça se comptait en minutes. Donner un boire, changer une couche, essayer d’endormir le bébé, failer à endormir le bébé, s’échanger le bébé, jouer aux Barbies, faire la vaisselle, jouer au UNO, préparer à dîner, se rééchanger le bébé, donner les bains, essayer d’endormir les deux, répondre huit fois au moins : « C’est l’heure de dormir! » à la plus vieille qui voulait une collation, de l’eau plus fraîche, un câlin, ou qui avait peur des monstres…


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Heureusement, aussi forte a été la réalisation que cela nécessiterait beaucoup d’énergie pour quelques mois, aussi intensément ai-je compris que c’était la dernière fois qu’un bébé aurait autant besoin de moi. Que bercer des heures pour endormir ne se reproduirait plus. Ma fille va grandir et je n’aurai plus l’occasion de trouver ses demandes d’attention fatigantes, parce qu’elle va me repousser quand moi j’en voudrai, de l’attention!

Même si j’ai hâte d’avoir un peu plus qu’une heure par jour pour vaquer à mes propres occupations, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas hâte que des étapes se franchissent. Je n’attends pas les nuits de douze heures avec autant d’impatience, je n’attends certainement pas l’entrée à l’école avec excitation, je n’attends même pas la propreté ou l’intégration de la nourriture solide!

Comment avez-vous vécu l’arrivée de votre deuxième enfant? Avez-vous dû ajuster vos attentes?