Trop souvent on nous propose des textes sur l’amie sans enfant qui ne comprend pas réellement ce qu’est une maman. J’ai plutôt envie de parler aujourd’hui des amies sans enfant qui comprennent.
 
Je m’adresse à mon amie maman, sans généralité. Mais j’espère que d’autres mamans se reconnaîtront.
 
Non, c’est vrai, je n’ai pas porté la vie dans mon bas ventre, je n’ai pas passé des nuits blanches à angoisser et à bercer mon poupon. Mais, chère amie, je veux te dire que je comprends tout de même.
 
Le don de soi, l’amour inconditionnel porté à ce petit être si nouveau, mais pourtant déjà tant aimé. Je trouve ça beau à voir. Je veux te dire aussi que je te trouve pas mal bonne dans ton rôle de maman. Non seulement pour ton dévouement, mais pour l’aisance naturelle que tu as éprouvée dès ses premiers instants de vie.
 
Je sais que tu t’en mets beaucoup sur les épaules. Je sais que tu as cette culpabilité constante parce qu’on ne se voit pas beaucoup, que tu voudrais en faire plus. Moi je te dis aujourd’hui ma belle amie : arrête de t’en faire, je comprends. Même si, dans la dernière année, on ne peut compter nos moments ensemble que sur une seule main. Je les considère comme des moments privilégiés et tu sais que les vraies amies, ça reprend la discussion là où elles l’avaient laissée il y a deux mois (même si c’est entre deux boires et un changement de couche).
 
Même si à l’aube de la trentaine, je n’ai toujours pas fait mon choix à savoir si je chérirai un mini à moi un jour, prétextant attendre le coup de l’horloge biologique. Peut-être que dans le fond, même si j’occupe un poste de gestionnaire d’entreprise, que je ne cumule pas mes heures, que je nourris cette insatiable recherche de la perfection dans tout ce que j’entreprends, j’ai peut-être juste la chienne? La peur d’occuper un poste permanent qui n’a rien à voir avec un travail, mais plutôt un projet de vie, d’aimer au premier regard, de grandir et de voir grandir.
 
Je veux te dire que je suis ton amie pour la vie et que même si je n’ai présentement pas d’enfant, je comprends.